Dix ans d’existence et d’activités ! C’est ce que célèbre officiellement, depuis hier jeudi 13 novembre, l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB). Le temps d’une fête et de quelques manifestations commémoratives, la structure faîtière des professionnels des médias marque une pause, scrute l’horizon et se projette dans le temps avec plein de défis et de rêves.
Par Josué F. MEHOUENOU
La fille unique des anciennes associations de journalistes du Bénin boucle sa première décennie de vie. L’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) née des cendres d’une kyrielle de regroupements de journalistes et d’acteurs des médias est donc en fête. L’ambiance autour de la célébration de ces noces aurait pu être plus joyeuse, si la mort n’avait pas de façon répétitive fait des ponctions ces dernières semaines dans le rang des acteurs de la presse. Qu’importe, les 10 ans de l’UPMB ne peuvent être passés sous silence, semble dire son président, Franck Kpochémè.
Pluie de bénédictions
Et c’est pourquoi, considérant «la mort comme un autre début», les professionnels des médias et autres acteurs de l’univers médiatique ont fait hier le déplacement de la maison des médias Thomas Mègnassan pour une célébration qui aurait pu se tenir depuis le 15 mai dernier. Une minute de silence en mémoire des journalistes décédés, puis place à la prière. «Louez l’Eternel dans son immensité… que tout ce qui respire loue l’Eternel». Cette prière du psalmiste (150) a été reprise par le pasteur Raphaël Houessou pour exhorter la famille des acteurs des médias à surpasser leurs difficultés pour travailler à l’avènement d’une presse libre. Suivra l’imam adjoint de la mosquée de Cadjèhoun, Youssouf Ligali pour d’autres exhortations avant que des bénédictions soient dites en direction des mânes des ancêtres par Dah Gbédiga. Passées les adresses à l’endroit de Dieu et des dieux, Pascal Hounkpatin, au nom du comité d’organisation des manifestations, a salué l’engagement des membres de l’union qui, dix ans durant, ont travaillé à maintenir sa flamme allumée. «L’UPMB se doit de travailler pour de meilleures conditions d’exercice du métier de journaliste et l’épanouissement des professionnels des médias». Dix ans après sa naissance, ce rêve des pères fondateurs de ce regroupement dont certains étaient encore présents hier peine à se concrétiser. Et si défis il y a, à l’aune des dix ans de cette union, c’est d’assurer de nouvelles et meilleures conditions de travail et de vie. C’est à cela que Franck Kpochémè s’est engagé au nom du bureau de l’UPMB dont il préside.
Conjugaison des efforts
Au-delà du militantisme et de l’engagement auxquels il a invité les membres de l’union, il a également rappelé que «l’heure est à la conjugaison des efforts pour une UPMB plus forte et plus rayonnante au service de tous les professionnels des médias». Ce qui passe, souligne-t-il, par «le renforcement des acquis des trois précédents mandats de l’union». Quoique le ton soit à l’exhortation et le temps à la célébration, cela ne fait pas oublier au président de l’UPMB, Franck Kpochémè les défis de l’heure. Lesquels se résument à la formation et à la spécialisation des acteurs des médias. Ces défis qui se dressent sur les sentiers de l’UPMB pour les années à venir, l'un des pères fondateurs Agapit Napoléon, à l'instar des autres, s'est engagé à accompagner leur réalisation. Pour arriver à des médias de type nouveau, le ministère en charge de la Communication promet également son soutien et attend surtout une bonne collaboration, rappelle pour sa part le directeur de cabinet du ministère, Garba Yaya. Au nom du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), le vice-président Souleymane Ashanti a aussi mis un point d’honneur sur les défis qui attendent l’union à partir de sa dixième bougie. Il a particulièrement insisté sur ceux relatifs à l’avènement du numérique. Les manifestations prévues dans le cadre de cet anniversaire se poursuivent ce jour avec une journée portes ouvertes et le lancement du trimestriel de l’UPMB. Demain samedi, l’heure sera à une marche de santé dans la ville de Cotonou, suivie d’un match de football et d’une soirée dansante.