Une nette amélioration a été enregistrée en Afrique de l'Ouest dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a affirmé jeudi à Dakar le directeur du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA), Adama Coulibaly.
M. Coulibaly, qui intervient à l'ouverture de la 22ème réunion plénière de la Commission technique du GIABA, a souligné que cette "nette amélioration" est "aussi bien qualitative que quantitative". Selon lui, ce résultat a été obtenu grâce aux dispositifs nationaux et la consolidation de la coordination au niveau des Etats avec la mise en place de cellules de renseignements financiers.
Il a cité à cet égard la nature des rapports transmis, la transposition des normes internationales et les déclarations de soupçons dont le nombre de saisine au niveau des juridictions croît de plus en plus.
M. Coulibaly a assuré que le GIABA va soutenir ce mouvement et l'accroître, parce que ces résultats ne veulent pas dire que les crimes économiques sont en régression.
"Il est évident que la vulnérabilité reste importante", a poursuivi le directeur général du GIABA, donnant l'exemple des paiements électroniques par cartes à travers Internet qui constituent aujourd'hui également une porte ouverte pour les fraudeurs.
Le GIABA a été créé en 2000 par la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour la lutte contre le blanchiment de capitaux.
