Après l’affichage des listes qui induit le début de l’enregistrement complémentaire, à Natitingou, les populations ne sortent pas encore. C’est le constat à travers la ville qu’il nous a été donné de faire, hier lundi 17 novembre.
Des agents presque désœuvrés, attendant les impétrants au compte-goutte. Des kits d’enregistrement espérant des citoyens et citoyennes pour prendre en compte leurs données biométriques. Ce sont les images qu’on peut retenir pour l’opération d’enregistrement complémentaire entrant dans le cadre de la correction de la LEPI.Notre randonnée a démarré au siège du deuxième arrondissement où le locataire des lieux, le chef du 2e arrondissement, Garba Hassane Adamou, a expliqué avoir fait le tour des centres d’enregistrement installés sur son territoire. Il a déploré n’avoir pas été associé à l’opération même s’il reconnaît que les chefs de village sont plus proches des différentes équipes qui ont été déployées sur le terrain à cet effet. Toutefois, il a manifesté se mettre à la disposition des populations surtout celles qui ne disposent pas de document attestant de leur identité.C’est la même disponibilité que nourrit Rodrigue Madocotia, président du centre d’enregistrement ouvert à l’école primaire publique de Boriyouré groupe A. Pour lui, lorsque la personne consulte les listes affichées et qu’il y a des erreurs, elle s’adresse à l’agent local d’actualisation qui porte ou prend en compte les corrections. Deux fiches lui sont remises, à savoir la fiche d’enregistrement et la fiche spécifique. Après quoi, l’opérateur kit l’oriente vers le président. Celui-ci après vérification lui délivre un certificat d’enregistrement, prenant soin de garder la fiche spécifique pour ses rapports. Etant entendu que le certificat d’enregistrement délivré servira à retirer la carte d’électeur au moment opportun.Rodrigue Madocotia, poursuivant ses explications a ajouté que pour les personnes non enregistrées, elles n’ont pas pour l’instant droit à faire prendre leurs photos ; cette possibilité étant offerte uniquement à tous ceux dont les noms figuraient sur les listes, mais qui n’avaient pas été pris en photo. Rodrigue Madocotia qui a déclaré être à la tête d’une équipe de 5 personnes sait qu’ils doivent servir les personnes inscrites dans ledit bureau pendant dix jours. «Il n’y a pas d’affluence parce que c’est le jour du marché ; certainement aussi parce que c’est le début de l’opération et la communication n’est pas passée», a-t-il confié pour justifier le peu d’engouement qui est noté.Cependant, il explique avoir reçu la visite de 16 personnes, mises à part celles du délégué d’arrondissement et du président de la commission communale d’actualisation.Pour faire marcher les kits, les différentes équipes sont pourvues d’une batterie et d’un groupe électrogène, explique le président du centre d’enregistrement de l’EPP Boriyouré.C’est justement du fait que le kit installé à l’EPP Dassagaté n’était pas chargé que le démarrage des opérations a commencé après 14 h à ce niveau, a confié, Séverin K. Dakou, son homologue dudit centre d’enregistrement.