Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Matinal N° 4477 du 17/11/2014

Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Pour son combat contre la désertification : Luc Gnacadja honoré en Israël
Publié le mardi 18 novembre 2014   |  Le Matinal


Lancement
© aCotonou.com par DR
Lancement de la marketplace pour le renforcement des capacités en matière de gestion durable des terres.
Lundi 15 Avril 2013, Bonn, Allemagne. Le Secrétaire Exécutif de la Convention des Nations-Unies pour la Lutte contre la Désertification Luc Gnacadja lance la marketplace des opportunités. Photo : Le Secrétaire Exécutif de la Convention des Nations-Unies sur la Lutte contre la Désertification (UNCCD), M. Luc Gnacadja.


 Vos outils




L’engagement de l’ancien ministre de l’Environnement béninois, Luc Gnacadja, au Secrétariat exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (Unccd) vient d’être couronné de succès. Le prix d’excellence relatif au domaine de l’architecture des déserts et de la planification du développement durable des zones arides ou sèches, octroyé par l’Institut Jacob Blaustein pour la recherche sur le désert de l’Université Ben Gourion lui a été attribué pour le compte de l’année 2014. Lire le communiqué ayant sanctionné les travaux dudit Institut.


Communiqué de presse

Le Cook prize for desert architecture pour 2014, prix d’excellence relatif au domaine de l’architecture des déserts et de la planification du développement durable des zones arides ou sèches, décerné par le célèbre Institut Jacob Blaustein pour la recherche sur le désert de l’Université Ben Gourion, situé dans le désert israélien du Néguev, et la Fondation Cook est attribué, cette année, à l’architecte béninois, M. Luc Gnacadja, ancien Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (Unccd). Cette distinction vient rendre hommage à l’engagement indéfectible de M. Gnacadja envers la promotion du développement durable et de la planification dans les zones arides.
Le Cook prize for desert architecture a été créé à la mémoire du regretté professeur Jeffrey Cook, une figure incontournable dans le domaine de l’architecture passive et à faible consommation d’énergie,qui s’est consacré particulièrement à la conception architecturale, la planification et le développement durable adaptés aux déserts et aux zones arides.
Ce prix qui est pourvu d’une bourse de 5000 dollars a été remis au lauréat béninois le 17 novembre 2014, au soir de l’ouverture de la 5ème Conférence internationale sur les déserts, les terres arides et la désertification (Deserts drylands and desertification conference-Ddd) en présence de praticiens, d’experts et de scientifiques, d’Ong et de représentants de plus de 60 pays ainsi que des agences internationales spécialisées dans l’aide au développement.
En recevant ce prix, M. Luc Gnacadja a, dans son discours, évoqué la vision qu’il a partagée durant son mandat à la tête du Secrétariat exécutif de la Convention afin que tous les acteurs du développement s’inscrivent dans un cercle vertueux de gestion durable des terres. Il en a résulté l’objectif visant à atteindre, d’ici 2020, la neutralisation de la dégradation des terres ou « Land degradation neutrality ». Cet objectif figure dans les conclusions du 2ème Sommet de la terre pour le développement durable (ou Rio+20) tenu en 2012 et a été inscrit dans le projet final des objectifs de développement durable qui sera soumis à l’Assemblée générale des Nations Unies pour adoption en 2015.
Selon M. Gnacadja, la communauté internationale s’est ainsi engagée dans la réalisation d’un objectif qui permettra aux pays situés dans les zones arides, à la fois, d’éviter la dégradation de nouvelles terres et de restaurer la productivité des terres dans les zones déjà dégradées afin d’atteindre un développement intégrant des solutions durables aux défis de la croissance démographique, de la pauvreté, de l’insécurité alimentaire, de l’adaptation et de la résilience face aux changements climatiques. L’Afrique, à ce titre, a-t-il souligné, est à la fois le continent le plus touché, le plus vulnérable, mais aussi le plus prometteur pour la mise en œuvre des politiques idoines
“La désertification est l’une des pires facettes du mal développement. J’ai semé les graines d’un changement positif qui donne des raisons d’espérer à l’échelle mondiale que cette génération, la nôtre, va vaincre le défi de la dégradation des terres par la prévention et la restauration des terres dégradées à la lumière d’expériences réussies ici et là, en particulier au niveau local. Cependant, pour l’heure, la plupart de ces réussites sont restées à l’état embryonnaire à cause des politiques et des systèmes de gouvernance désuets et résistant au changement », a-t-il expliqué dans son discours.
Dans la perspective de l’avènement de ce changement, M. Gnacadja a dévoilé en avant-première, le projet d’un Think tank visant à contribuer aux efforts de la promotion du développement durable dans les pays en développement, surtout en Afrique. La future plate-forme d’échanges de cet ardent défenseur de la restauration écologique est fondée sur le principe : « On peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie, ou le miroir qui la reflète » (Edith Wharton).
M. Gnacadja entend investir la bourse du Cook prize for desert Architecture dans son initiative portant le nom de Gps-Dev (Governance and policies for sustainable development) qui promeut la bonne gouvernance, les politiques novatrices et les bonnes pratiques au profit du développement durable. Il demeure convaincu que « rien n’est sectoriel, car les problèmes nationaux et globaux sont étroitement liés ».

Parcours et Distinctions

Luc Gnacadja, âgé de 56 ans, est aussi conférencier dans diverses universités internationales. Il a été invité comme conférencier au titre de l’année 2014 par l’université américaine Cornell de New-York dans le cadre de son programme de conférences Jill et Ken Iscol sur l’environnement qui accueille des personnalités éminentes du monde de la recherche scientifique, des médias et des dirigeants, pour discuter des problèmes environnementaux au cœur du développement durable à l’échelle de la planète.
Son engagement en faveur de l’environnement et de la gestion durable des ressources naturelles s’était manifesté très tôt au cours de sa formation en architecture à l’Ecole africaine des métiers de l’architecture et de l’urbanisme à Lomé (Togo) d’où il est sorti major de sa promotion en 1983, et dans son pays où il a créé et géré avec succès son cabinet en 1986.
Son engagement et les résultats qu’il a obtenus en particulier dans le cadre de l’intégration de l’environnement dans les politiques et investissements publics à travers la gestion axée sur les objectifs et résultats à la tête du Ministère de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme de 1999 à 2005, lui ont valu en 2003, la prestigieuse distinction du « Green Award » pour l’année 2002 de la Banque mondiale.

 Commentaires