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Le Matinal N° 4477 du 17/11/2014

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Yayi accepte assécher les caisses publiques
Publié le mercredi 19 novembre 2014   |  Le Matinal


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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni


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Les milliards réclamés seront payés et Yayi semble tomber d’accord. Talon n’exige pas forcément de l’argent, contrairement aux allégations des avocats du gouvernement. Dans sa plainte déposée à la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) le 17 Mai 2013, Patrice Talon, promoteur de la société Bénin-Control, a été clair : « A défaut pour l’Etat béninois de reprendre le contrat, dire et juger que le contrat au terme de ce délai devra être considéré comme rompu, de manière abusive, par et du fait de l’Etat du Bénin ; condamner celui-ci à réparer l’entier préjudice découlant pour la Société Bénin Control Sa de cette rupture abusive ; et ainsi condamner l’Etat du Bénin…au paiement de la somme de 308.733.185.550 Fcfa Ht à titre de dommages et intérêts… ».


Maître Alao et son collège, en faisant comprendre que la Ccja n’a pas été saisie pour rétablir Bénin-Control dans ses droits mais plutôt pour condamner le Bénin à payer « les manques à gagner », n’ont pas dit vrai. Certainement qu’ils n’ont pas lu la plainte de Talon avant de se jeter sur ce dossier. Ce que Talon exige est simple : soit on le remet dans ses droits, ou alors on lui paie des « dommages et intérêts ». Il n’a pas réclamé que des « manques à gagner » comme l’a répété tout le temps, Me Alao devant la presse hier. Ce qu’il a aussi omis de dire est que le contrat n’a pas été rompu jusqu’à la date de plainte de Talon devant la Ccja. C’est juste une suspension ‘’abusive’’. Ce qui signifie que le Bénin devra respecter ses obligations contractuelles vis-à-vis de la société Bénin-Control. Au vu de cela, le gouvernement aura délibérément choisi de payer des milliards à Talon sur le dos du contribuable béninois. Les démarches en cours pour confier les activités du Pvi-Ng à des sociétés sont illégitimes et seront sans effets, puisqu’avec Bénin-Control, ce n’est pas encore terminé. La plainte de cette société veut un rétablissement ou un dédommagement chiffré à des milliards Fcfa. Décider de se tourner vers une autre société alors qu’un verdict est attendu, est une manière de choisir une option : accepter payer les dommages. On retient donc que le gouvernement est d’accord pour verser à Talon les milliards de Fcfa réclamés. Si ce cas se présente, Yayi Boni et son gouvernement se sont entendus donc pour assécher les caisses publiques.
F F

Le gouvernement présente sa version

Quelques heures après la question orale de 13 députés sur la relance du Programme de vérification des importations nouvelle génération (Pvi/Ng), les ministres Komi Koutché et Valentin Djènontin sont montés au créneau mardi 18 novembre 2014, au ministère de l’Economie et des finances (Mef) à Cotonou. Dans leur développement, les deux ministres ont rejeté la question orale des députés, du moins son contenu. « Nous allons répondre à l’interpellation des députés au Parlement le moment venu », ont-ils déclaré en substance. Selon eux, la relance du Pvi n’a autre objectif que la dynamisation de l’économie nationale. Pour le ministre Komi Koutché, payer 129 milliards de francs Cfa à un seul individu, au détriment d’un peuple, est exorbitant. Mieux, il explique la relance du programme Pvi, ou ce qu’il en reste, par le besoin d’avoir de nouvelles recettes douanières. « Nous avons un budget fiscal. Il faut des ressources pour l’Etat. Par le passé, le gouvernement a cru au Pvi, et a fait la sensibilisation pour sa mise en œuvre. Le Chef de l’Etat a même retiré le droit de grève aux douaniers. N’ayant pas les résultats escomptés, le gouvernement a mis fin au programme. Le gouvernement privilégie l’intérêt supérieur de la Nation », a justifié Komi Koutché. Pour sa part, le ministre Valentin Djènontin, a dénoncé l’incapacité de « Bénin control Sa » à poursuivre le programme et permettre à l’Etat béninois de renflouer ses caisses. Pour lui, le Pvi est d’abord un programme du gouvernement. Il s’étonne, par ailleurs, que la Ccja qui n’a pas rendu des décisions pour des contentieux qui pendent devant la juridiction depuis plus de dix ans, veuille rendre aussi vite les décisions concernant le Pvi. Il s’est aussi demandé si les députés qui parlent de l’imminence de la décision « sont dans le secret des dieux ».

Wilfrid Noubadan

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