Pourquoi l’Etat béninois devrait se maintenir dans une situation contractuelle au détriment de l’intérêt général ? C’est pour répondre à cette interrogation relative à la polémique autour du Programme de vérification des importations-Nouvelle génération qu’un collège de 7 avocats s’est entretenu avec les professionnels des médias. Sadikou Alao, Rafiou Paraïso, Victorin Olatoundji Fade, Evelyne da-Silva Ahouanto, Joachim Bilé-Aka, Hyppolite Yede et Ibrahim Salami n’ont pas tari d’arguments pour exposer leur part de vérité. Pour eux, l’imminence prétendue d’une décision de la Cour commune de justice et d’arbitrage d’Abidjan qui connaît du contentieux qui oppose l’Etat béninois à la société Bénin Control n’est qu’une invention. Aucune date n’a été retenue par le juge à cet effet et les avocats s’étonnent du fait que des informations du genre soient distillées dans l’opinion.
Le fait que le gouvernement veuille procéder au recrutement d’un prestataire dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de certification des valeurs est tout à fait normal, selon ce collège de praticiens du droit. L’Etat qui est acculé par les besoins sans cesse croissants des populations n’a pas d’autre choix que de chercher à renflouer ses caisses. Encore que la décision attendue de la Ccja, quel que soit le camp qui l’emporte, n’aura aucune incidence, selon leurs dires, sur le processus de mise en œuvre du Programme de certification des valeurs.
« Dans un procès, il y a toujours un perdant et un gagnant. Mais, il faut d’abord savoir de quoi la Cour est saisie. On ne peut pas gagner autre chose que ce qu’on a demandé à la Cour. Nos adversaires n’ont jamais demandé à la Cour d’être réinstallés et rétablis dans leurs droits par rapport au contrat. En quoi la décision de la Cour peut-elle impacter la solution qui consiste à gérer le port et les importations ? Quelle que soit la décision de la Cour, il ne peut avoir que des dommages et intérêts. Il ne peut pas avoir de rétablissement », a laissé entendre Me Sadikou Alao.