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Fraternité N° 3735 du 17/11/2014

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Etude du projet de budget général de l’Etat, gestion 2015 : 4 Ministres devant la Commission budgétaire
Publié le mercredi 19 novembre 2014   |  Fraternité


Marie-Laurence
© Autre presse par dr
Marie-Laurence Sranon Sossou, Ministre de la microfinance, de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes et des femmes


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L’étude en commission du projet de budget général de l’Etat, gestion 2015 entamée le vendredi dernier se poursuit au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Pour la journée d’hier, la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale présidée par le député Grégoire Laourou a reçu quatre membres du gouvernement. Il s’agit du Ministre chargé des relations avec les institutions, Gustave Sonon, la Ministre de la microfinance, de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes et des femmes, Marie-Laurence Sranon Sossou, le Ministre des transports et des travaux publics, Aké Natondé, le Ministre chargé de la gestion des changements climatiques du reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières, Raphaël Edou. Il faut noter que le président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo, était également au Parlement pour défendre son budget qui est de 1,3 milliards Fcfa alors que l’année en cours elle est de 1,040 milliard de Fcfa.

Déclarations de quelques Ministres après leur passage devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale

Gustave Sonon, Ministre chargé des relations avec les institutions
« …Le budget du ministère en charge des relations avec les institutions pour l’année 2015 est d’environ 2,31 milliards et le ministère ne gère que deux projets. Il y a le projet d’appui institutionnel et un projet de construction des directions départementales qui vont prendre environ 300 millions de Fcfa. Le reste ira pour le fonctionnement. En ce qui concerne les grandes lignes de ce budget, comme le ministère est un ministère qui est dans du relationnel, ses activités sont beaucoup plus basées sur l’organisation des ateliers, des échanges avec les différentes couches, la vulgarisation des différentes lois votées. Les députés, de façon unanime, ont déploré la maigreur du budget de mon département ministériel et ont souhaité qu’il y ait une augmentation substantielle de ce budget pour permettre à ce ministère de jouer véritablement son rôle. Ils sont tous unanimes qu’il y a beaucoup de lois qu’ils sont appelés à voter, mais que c’est au gouvernement de les vulgariser. Nous les avons rassurés que le ministère des finances est disposé à nous accompagner. Il nous appartient maintenant d’élaborer un plan qui doit être soutenu par des actions et dans les mois à venir, surtout au cours de l’année 2015 qui sera une année d’élection, nous allons organiser beaucoup plus la vulgarisation des différentes lois. Ils ont aussi mis l’accent sur les 3 principales lois concernant les élections et qui ne sont pas connues des populations à savoir le Code électoral, la loi sur les unités administratives, et la loi sur la cartographie électorale. Ces trois lois contribuent à la modernisation du système électoral du Bénin. Ils ont recommandé que le ministère puisse trouver des ressources pour que toutes ces lois soient vulgarisées dans toutes les langues. De façon pratique, nous allons concrétiser les relations entre les différentes couches et faire renaître la confiance entre elles parce qu’on a senti qu’il y a une absence de dialogue qui a contribué à la dégradation du climat social. L’objectif du ministère est de renverser la tendance pour qu’en 2015, même si c’est l’année des élections, nous puissions les organiser dans la joie comme cela se fait dans toute démocratie. Nous avons besoin de plus de débats d’idées que de débats de confrontation… »

Marie-Laurence Sranon Sossou, Ministre de la microfinance, de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes et des femmes

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« …Le montant de notre budget pour le compte de l’année 2015 s’élève à 13.299.374.000 Fcfa. Nous avons connu une augmentation de 15,53% par rapport au budget de l’année en cours. Pour ce qui concerne les grandes orientations, je dois vous rappeler qu’il s’agit du ministère de la microfinance, de l’emploi et de l’entreprenariat des jeunes et des femmes. Donc, nous allons orienter ce budget vers la microfinance, l’emploi des jeunes comme nous le faisons, la promotion des initiatives de l’autonomisation à la base. Ce qui est le plus important aujourd’hui, vous l’avez vu, nous avons lancé la dernière fois le Programme de l’emploi des jeunes qui s’occupera réellement des jeunes ruraux. Puisque de tous les temps, l’emploi s’est occupé des jeunes diplômés sans emploi, nous œuvrons également pour l’emploi des jeunes des milieux ruraux. Il faut dire qu’au niveau de l’Assemblée nationale, les honorables députés ont posé des questions très pertinentes pour l’amélioration de nos activités sur le terrain. Ce qui les a le plus préoccupés, c’est la couverture intégrale du territoire par le programme de microcrédits et de l’emploi. Ils ont demandé que nous rendions beaucoup plus visibles nos activités en matière d’emploi, que nous renforcions les microcrédits aux plus pauvres. Mais la question qui se posait, c’est comme si le gouvernement continuait à remettre directement les crédits aux bénéficiaires. Non. Aujourd’hui, nous avons un intermédiaire, ce sont les systèmes financiers décentralisés qui sont retenus et qui mettent les crédits à la disposition des femmes bénéficiaires... »

Aké Natondé, Ministre des transports et des travaux publics

« …Le budget du ministère des travaux publics et des transports pour le compte de l’exercice 2015 se chiffre à un peu plus de 90 milliards Fcfa. C’est en hausse par rapport à celui de l’année 2014 de 46%. Cette hausse est due essentiellement à l’augmentation des ressources extérieures. Vous savez bien que nombre de projets ont été lancés récemment et c’est compte tenu des décomptes qui seront certainement prises en compte au cours de l’année 2015 dans l’exécution de ces différents chantiers de routes que notre budget a connu cette hausse spectaculaire. Les dépenses ordinaires ont connu juste une hausse de 10%, mais au niveau des financements extérieurs, nous sommes allés jusqu’à 49%. Ce qui fait globalement en moyenne 46% d’augmentation. Il faut dire que ce budget répond aux vœux du chef de l’Etat et de son gouvernement de mettre le Bénin en chantier, de rénover le réseau routier, d’améliorer les services de transports en général, que ce soit le transport terrestre à travers le réseau routier bitumé et les pistes rurales, le chemin de fer et le transport aérien. Je peux vous dire que globalement, les débats ont été très fructueux. Les députés se sont prononcés massivement et ont félicité le gouvernement pour tout ce qui se fait. J’ai été député à l’Assemblée nationale et ce n’est pas fréquent de voir les députés féliciter le gouvernement. Mais aujourd’hui, nous avons eu droit à la satisfaction des honorables députés qui apportent leur soutien aux actions du gouvernement qui consistent à faire en sorte que les populations de nos villes et campagnes puissent circuler sur des routes en bon état et bénéficier de bons services de transports. (…) Un projet de construction d’infrastructure n’est pas une affaire de quelques jours. Cela nécessite beaucoup d’endurance et d’efforts. Un projet a une durée de vie. Lorsqu’on arrive à lancer un projet, c’est qu’on a déjà beaucoup travaillé en amont. Une fois que le projet est lancé, il y a beaucoup de suivis et de contrôles à faire pour qu’il puisse aboutir. Vous avez fait allusion à l’aéroport de Tourou. La première phase de ce projet est pratiquement achevée à ce jour. Les voies d’accès, les pistes et aérogares sont complètement achevées. On a déjà fait la réception de ces travaux. Les entreprises chargées de la construction des bâtiments et de l’installation des équipements sont également à pied d’œuvre pour achever les travaux. Mais, sachez que cet aéroport va connaître une extension. C’est un nouveau chantier qui sera ouvert bientôt pour porter la piste de 2000 mètres à 3.300 mètres afin de rester conforme aux normes internationales et permettre d’accueillir tous les types d’aéronefs. C’est pour vous dire que les projets existent et avancent à grands pas. Nous n’avons pratiquement pas à ce jour dans notre ministère des projets abandonnés ou des projets éléphants blancs. Tout est mis en route avec le soutien de tout le monde, le chef de l’Etat, les honorables députés qui autorisent les accords de prêts et je crois que c’est tout le peuple béninois qui est à féliciter... »

Raphaël Edou, Ministre chargé de la gestion des changements climatiques, du
reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières

« …Notre budget en 2014 était de 12 milliards de Fcfa. Pour 2015, nous sommes passés à 14 milliards Fcfa, soit une augmentation de 15%. Nous avons présenté ce budget aux députés à l’Assemblée nationale ; mais avant la présentation de ce budget, nous avons fait le point des recommandations formulées par rapport au budget 2014. Toutes les recommandations formulées en 2014 ont été exécutées (…) Par rapport au budget 2015, nous allons continuer le renforcement du processus de reboisement qui est un élément essentiel de lutte contre les effets des changements climatiques. Ce n’est pas la seule action à mener. Mais avec le reboisement, nous arrivons à faire ce qu’on appelle l’atténuation ; c’est-à-dire la réduction de la quantité du CO2 dans l’atmosphère. Avec le reboisement, nous arrivons à stabiliser nos écosystèmes. C’est ce que nous appelons l’adaptation. Nous avons également prévu renforcer les mesures en ce qui concerne la déforestation. Actuellement, vous devez constater que le rythme de dégradation de nos forêts a suffisamment diminué et nous r pouvoir poursuivre cela et faire en sorte qu’au fur et à mesure que nous serons en train de planter, nous devons réduire le rythme de dégradation de ces ressources (…) Les honorables ont beaucoup insisté sur l’exportation du bois. A ce niveau, nous avons réussi à leur expliquer les mesures qui sont en train d’être prises par le gouvernement pour ralentir l’exportation du bois (…) Nous avons également pris des mesures en ce qui concerne l’entretien des véhicules pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sans oublier les substances qui appauvrissent la couche d’ozone… ».

Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN

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