Le vendredi 14 novembre 2014, le ministre de la sécurité publique Simplice Dossou a procédé au lancement des opérations de sécurisation intégrée dénommée « check point ». L'initiative constitue une avancée dans la lutte contre l’insécurité grandissante au Bénin. Mais le manque de motivation, de moyens de riposte et les querelles à l’interne restent de récurrents problèmes chez les hommes en uniforme et font douter de leurs capacités à faire face aux bandits.
Avec une verve qu’on ne lui connaissait point, le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et des cultes Simplice Codjo Dossou, a procédé le vendredi 14 novembre dernier au lancement officiel des opérations de sécurisation intégrée. C’était à l’école nationale de la police que la grande artillerie a été mise en place. Elle est composée de Raids, Bac, USEF, CRS et des unités de sécurité fluviale. Par cet acte, le ministre entend aller à l’assaut des malfrats qui depuis quelques temps, avouons-le, ont réussi à mettre à mal le dispositif sécuritaire en place dans les grandes villes du pays. En témoignent les nombreux cas de braquage soldés par la mort de nos forces de sécurité publique. A l’occasion, le ministre n’a pas tari de mots pour nous éclairer les citoyens sur le but de ces opérations de sécurisation intégrée. Il s’agit à l’en croire, de traquer les malfrats dans leur dernier retranchement, de démanteler tous les ghettos de Cotonou, Sèmè-Kpodji, Abomey-Calavi et des villes concernées, de multiplier les patrouilles diurnes et nocturnes dans ces trois villes afin de rendre visibles les forces de sécurité publique sur le terrain. De même ces opérations vont permettre de procéder à des contrôles d’identité, des fouilles sécuritaires des véhicules et même des personnes à pied et sur des engins à deux roues. Pour accomplir cette mission, les ordres du 1er responsable en charge de la sécurité sont claires : « faites preuve de courage», « s’ils sont agressifs, agressez-les davantage» et « s’ils veulent empêcher les citoyens de vivre, empêchez-les de vivre aussi ». Le Directeur Général de la Police Nationale, Louis Philippe Houndégnon de continuer avec son assurance qui se révèle infructueuse. « De jours comme de nuit, une lutte sans merci sera menée contre l’insécurité sous toutes ses formes dans toutes les localités du Bénin. L’opération « coup de poing» consistera en un quadrillage systématique de chaque quartier avec des forces de sécurité dans les grandes agglomérations du pays », a-t-il martelé.