Le ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs Safiou Idrissou Affo a mis fin de façon unilatérale, ce mardi 18 novembre au contrat du sélectionneur national de football Didier Ollé-Nicolle, par l’arrêté ministériel 119/MJSL/ SGM/ CTM/ DRFM/ FNDAJSL/ DES/ SA. Une décision qui met en difficulté la Fédération béninoise de football qui est l’employeur du technicien français.
L’arrêté 119/MJSL/SGM/CTM/DRFM/FNDAJSL/CCJ/DES/SA du 18 novembre qui met un terme au contrat du sélectionneur français abroge celui du 16 mai relatif à la nomination de l’entraîneur de l’équipe nationale de football du Bénin. Il est reproché à M. Ollé-Nicolle, le manque de résultats et la non qualification de l’équipe nationale senior de football à la Can 2015, conformément à l’article 3 alinéa 8 du contrat de prestation de services susvisé et le non respect des engagements vis-à-vis de la sélection nationale. Voilà les deux raisons majeures qui ont motivé l’abrogation de l’arrêté portant nomination de Didier. A ceux-ci viennent s’ajouter les mauvais résultats enregistrés lors des deux dernières sorties des Ecureuils face à la Tanzanie et le Maroc.
Les raisons évoquées par les responsables du ministère des sports semblent valables. Mais la démarche de Safiou Idrissou Affo et ses collaborateurs est totalement dénudée de tout sens et porte à croire que la décision a été prise de façon délibérée pour mettre en difficulté la Fédération béninoise de football (Fbf) qui, en réalité est l’employeur du technicien français. Cela frise une méconnaissance des clauses d’un contrat du genre. Conformément aux dispositions prévues par la Fifa pour la signature des contrats internationaux du genre, seule la Fédération est reconnue par l’institution faîtière du football, même si le payeur en est autre. Tel est le cas au Bénin.
Dès lors, bien que ce soit l’Etat béninois qui par le biais du ministère des sports assure le salaire du sélectionneur, nulle part dans le contrat qui lie M. Ollé-Nicolle au Bénin, n’apparaît le ministère des sports en tant qu’interlocuteur, mais, plutôt la Fbf. Donc logiquement s’il faut licencier le technicien, le ministre des sports devaient en discuter avec la Fbf pour voir dans quelle mesure on pouvait mettre un terme à ce contrat sans créer d’autres préjudices. Dans le cas d’espèce, la décision du ministère des sports est une rupture de contrat unilatérale par conséquent abusive. Le contrat étant enregistré auprès de la Fifa, si le technicien français saisissait cette dernière, cela pourrait coûter très cher à la Fbf. La Fbf peut se voir obliger de payer le reste de la durée de son contrat de 2 ans plus dommage et intérêt. Pour cette fédération qui manque de moyen c’est un coup dur. Qu’est-ce qui a réellement motivé le ministre Affo à prendre cette décision sans concerter les responsables de la Fbf.