La brigade territoriale d’Abomey a, au cours de ses enquêtes, mis la main sur trois jeunes escrocs en herbe. Leur âge est compris entre 20 et 22 ans. Ils ont été présentés à la presse puis au procureur de la République près le Tribunal de première instance de la même ville hier lundi 17 juin 2013. Dévoilant leur stratégie d’opération, le major Zannou Kpénou, Chef de ladite brigade, a expliqué que ces malfrats se font passer pour des guérisseurs et vendeurs de produits traditionnels communément appelé ‘’Awoui-non’’.
Sous cette casquette, ils proposent à qui veulent les écouter, notamment aux opérateurs économiques ghanéens leurs services. Ils leur disent que leurs activités ne prospèrent pas et qu’ils ont des cautions pouvant leur permettre de booster leur chiffre d’affaires. Effectivement confrontés à la crise de mévente, ces opérateurs économiques se font facilement escroquer à travers l’organisation des rituels à Dilly dans l’arrondissement de Zounzonmè. De la préparation des décoctions, à la fabrication des billets de banque, ils ont réussi à extorquer des poches de leurs clients 61millions de Cedi soit environ 14 milliards 884 millions de francs Cfa. N’étant pas satisfaites des prestations à eux fournies par les faussaires, les victimes ont alors saisi la brigade territoriale d’Abomey qui dans ses investigations a pu démanteler ce réseau d’escrocs dont le chef de file, Marcel Ahogbédji dit Sèssè est activement recherché par la justice. Au cours d’une perquisition, les éléments de Zannou Kpènou ont saisi un véhicule « Carina III », trois motos, des bouteilles de parfums et de poudre, des tissus et des amulettes. Dans son message, le capitaine Gado Kowotakpara, commandant de la compagnie de gendarmerie d’Abomey a fait remarquer qu’il n’y a aucun procédé de fabrication des billets de banque. « On ne fabrique pas de l’argent. Il n’y a pas ce magicien, quelle que soit sa puissance. C’est impossible et faut cesser d’y croire » a-t-il martelé en invitant la population au travail et à la vigilance.