La population du Bénin est estimée provisoirement au terme de la première phase du 4ème Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH4) à 9.983.884 habitants résidents, contre 6.769.914 habitants au cours du précédent recensement de 2002, a annoncé le ministre du Développement, de l’Analyse économique et de la Prospective, Marcel de Souza, au cours d’un point de presse ce mardi à la salle de conférence de son département ministériel.
Les statistiques sur la population ont été rendues publiques en attendant les prochaines étapes de cette opération de recensement, à savoir : l’enquête post-censitaire en vue pour le 1er juillet prochain, le traitement des données prévu du mois de juillet au mois de décembre 2013, l’analyse des données de janvier à mai 2014 puis la publication et la dissémination programmées de juin à décembre 2014.
Sur l’effectif total de la population, on dénombre 5.115.704 habitants résidents de sexe féminin, soit 51,2 pour cent de la population totale à l’instar du précédent recensement de l’année 2002.
Le ministre Marcel de Souza a saisi l’occasion pour indiquer que le rapport de masculinité de la population du Bénin est de 93,3 hommes pour cent femmes.
En rappelant qu’au dernier recensement du mois de février de l’année 2002, la population du Bénin comptait 6.769.914 habitants et avait un taux d’accroissement de 3,2 pour cent, il a indiqué que son taux provisoire d’accroissement inter censitaire actuel est de 3,5 pour cent, avant de faire observer qu’au regard de ces données, le Bénin a connu ces dix dernières années un accroissement plus accéléré.
Il a en outre rapporté que selon les mêmes statistiques, trois départements du pays ont vu accroître leur poids en population du fait de la poussée démographique observée au cours de l’opération de recensement, respectivement dans les villes d’Abomey-Calavi, de Ouidah, de Parakou et de Kandi.
A l’en croire, le département du Littoral a connu une régression en matière de pesanteur démographique. Son poids démographique, a-t-il souligné, est passé de 9,8 pour cent de la population totale en 2002 à 6,7 pour cent en 2013 au profit de certaines communes, notamment : Abomey-Calavi, Ouidah et Sèmè-Kpodji devenues, selon ses propres termes, de véritables cités dortoirs.
Le ministre en charge du Développement a aussi révélé qu’en dehors de la ville de Cotonou, des villes comme Banikoara, Abomey-Calavi, Parakou, Tchaourou, Djougou, Porto-Novo et Sèmè-Kpodji ont dépassé le seuil de 200 mille habitants et sont en passe d’être éligibles en zone sanitaire si ce critère ne changeait pas éventuellement.
Il a rapporté que la migration interne importante, l’immigration liée à la situation politico-sociale instable dans certains pays de la sous-région, le début de saturation probable en terme de densité de la ville de Cotonou et la politique de lotissement observée dans les communes limitrophes de Cotonou sont autant de facteurs explicatifs de l’évolution observée.
"La confirmation de ces traits caractéristiques à l’issue du traitement et de l’analyse des données appellerait une revue de la politique d’aménagement du territoire et de réponse à la demande sociale", a-t-il souligné.