Suite au départ imprévisible du technicien français des Ecureuils Manuel Amoros, Oumar Tchomogo assurant l’intérim, a conduit dimanche dernier à Bamako, les Ecureuils du Bénin. Contre toute attente, Les Ecureuils ont contraint les Aigles au partage des points. Une prouesse qui porte la griffe de Oumar Tchomogo. Du coup, la question sur le maintien de l’homme à la tête de l’équipe se pose.
Il a réussi son baptême de feu. En tant qu’intérimaire à la tête de la sélection nationale du Bénin, jusqu’à la nomination d’un nouvel sélectionneur, le maintien à la tête des Ecureuils d’Oumar Tchomogo qui a su arracher le point du nul aux Aigles à Bamako (2-2), fait l’objet de débat. En quittant Cotonou pour Bamako, ils sont très peu nombreux ces Béninois qui s’attendaient à un pareil résultat, d’une équipe ridiculisée une semaine plutôt sur ses propres installations par l’Algérie. Les chances de qualification du Bénin hypothéquées et le départ inattendu de son entraîneur ont tôt fait de créer une atmosphère de crise. Et c’est dans cette ambiance qu’Oumar Tchomogo jusque-là adjoint de Manuel Amoros s’est vu confier la tâche de sélectionneur nationale par intérim. Plusieurs questions étaient sur les toutes les lèvres. Sera-t-il à la hauteur ? Mais, loin d’être ridicule, la surprise a été au rendez-vous. Les Ecureuils, conduits par un Stéphane Sességnon des grands jours, ont mené la vie dure à leurs adversaires des Aigles du Mali. Deux fois de suite, le Bénin a pris l’avantage au score avant de se faire rejoindre. Ce qui est une performance appréciable. Même si on peut nourrir des regrets du fait que la sélection béninoise gère moins bien leurs avantages dans un match.
Tchomogo a su prendre ses responsabilités
Mais ce qui est bien visible, c’est que Oumar Tchomogo qui assure l’intérim du Français Manuel Amoros démissionnaire a su prendre ses responsabilités. Ce qui a été payant. L’ancien capitaine des Ecureuils a redistribué les cartes, revoyant de fond en comble le positionnement des joueurs. Il fait entièrement confiance à Saturnin Allagbé. Ce jeune gardien de but qui évolue dans le championnat local (Aspac) est préféré à Fabien Farnolle qui revient d’une suspension. Razak Omotoyossi, réintégré dans le onze de départ. Seydath Tchomogo retrouve sa place en milieu de terrain et le jeune Imorou préféré au vétéran Anicet Adjamossi… Le nouveau patron des Ecureuils a su démarrer sa mission de la meilleure manière. On ne peut le juger ce seul acte. Mais le contexte dans lequel il a pris le groupe en main justifie qu’il a des qualités et une compétence à faire valoir. Le résultat est là.
Faisons confiance aux entraîneurs locaux
Plutôt que de développer le complexe de la peau blanche en faisant uniquement confiance aux techniciens venus d’ailleurs, Il est tant de faire confiance aux locaux. Wabi Gomez un autre béninois l’avait montré par le passé. Le Nigéria a fait l’exprience avec Stéphane Késhi, tout le monde connaît le résultat. Tchomogo, connaît bien cette équipe il en a été le capitaine durant plusieurs années. L’inquiétude soulevée par les uns et les autres étaient la question du diplôme. Dans une interview qu’il nous avait accordé, Il confirme avoir le diplôme nécessaire. « Comme je ne suis pas du genre à beaucoup parler, je préfère éviter les polémiques. Il faut tout simplement que les gens sachent que j’ai un diplôme. Je suis l’un des rares entraîneurs béninois à avoir le B1 et + 12. Donc, c’est l’occasion pour certains de connaître le diplôme que j’ai. Pour ceux qui ne le savent pas, j’ai eu la chance de travailler avec des entraîneurs comme Michel Dussuyer, Fortuné Glèlè. Et à Valence, j’ai entraîné le centre de formation. » Le débat est donc clos. Et si on lui donnait la chance de montrer de quoi il est vraiment capable comme le souhaite bon nombre de Béninois ?
