Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Autres articles



Comment

Société

Des chefs traditionnels s’engagent à éliminer des pratiques néfastes au bien-être des enfants
Publié le jeudi 20 juin 2013   |  Unicef


Célébration
© aCotonou.com par DR
Célébration de la 23è édition de la journée de l’enfant africain
Mardi 18 Juin 2013, Palais des Congres, Cotonou: La célébration officielle de la 23è édition de la journée de l’enfant africain se tient sous l’égide de la Ministre Béninoise de la famille, Fatoumata Amadou Djibril. Photo : Dr Anne Vincent, Représentante Résidente de l`UNICEF au Bénin et la chanteuse Zeynab Habib, Ambassadrice Nationale de l`UNICEF.



Voir tout l'album photo
 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Sa majesté Kponan Agbomassoatin, roi d’Ahouannonzoun, Commune d’Allada, a pris Mardi, au nom des dignitaires des cultes traditionnels, l’engagement ce jour de «contribuer à la réduction progressive des pratiques socio-culturelles traditionnelles préjudiciables à la santé et au développement des filles et garçons du Bénin».

De manière concrète,la durée d’initiation dans les couvents Vodoun sera réduite et la programmation des rites d’initiation sera adaptée au calendrier scolaire. La scolarisation des enfants adeptes duVodoun sera encouragée et l’accès des enfants en cours d’initiation aux soins de santé primaire sera facilité. Lestatouages et scarifications pratiqués sur les enfants initiés, source de stigmatisation, seront réduits.

Au Bénin, de nombreuses pratiques néfastes persistent. L’excision est en nette régression soit 7% en 2011 contre 16,8% en 2001. Selon l’étude sur l’infanticide rituel publiée par le Ministère de la famille en 2011, sur 77217 accouchements enregistrés de 2001 à 2009 dans les maternités de 5 communes du septentrion, environ un enfant sur 10 est né d’une façon considérée comme anormale par les communautés du nord du Bénin. Les données ne sont pas disponibles pour savoir si ces enfants ont subi l’infantide rituel car la pratique, bien que vivante, reste très cachée. Certains signes distinctifs prédisposent ces «enfants dits sorciers» à l’infanticide : présenter une malformation morphologique, sortir les pieds ou le bras le premier, se présenter par la face, ou naître par césarienne ou le dernier mercredi du mois.Par ailleurs, les rites d’initiation dangereux dans les couvents, les abus sexuels, les mariages précoces, forcés, par échange ou par enlèvement subsistent.

NassirathBoukary, Présidente du Conseil Consultatif National des Enfants du Bénin,
a plaidé pour la lutte contre les pratiques néfastes, l’adoption de réformes qui garantissent les droits des enfants dans les couvents, le renforcement de la participation des enfants ainsi que la réactivation des systèmes d’alerte existants.

Dans son discours, Dr Anne Vincent, représentante de l’UNICEF, a demandé aux enfants, de «ne plus garder le silence face aux pratiques néfastes les affectant». S’adressant aux gardiens de la tradition, elle les a invités «à ne pas rester sourds et à trouver les mots et le message juste pour que cessent les croyances, les rituels ainsi que les pratiques néfastes».

Au nom du réseau "Population et Développement" de l’Assemblée Nationale, le député Félicien ChabiZachari, président du réseau a promis que le code de l’enfant, creuset de toutes les dispositions légales en faveur de l’enfant sera adoptée avant la fin de l’année 2013.

Enfin, Fatouma Amadou Djibril, Ministre en charge de la Famille, alancé«un appel aux rois, aux chefs traditionnels, aux chefs de culte et de couvents, dignitaires et garants du patrimoine culturel, afin que les pratiques valorisant les enfants soient promues et que celles portant atteinte à leur intégrité physique, psychologique et morale soient à jamais bannies du Bénin».

La célébration qui est le fruit d’un partenariat avec Plan Bénin, Right to Play, Village d’Enfants SOS et Terre des Hommes, a constitué un moment fort de plaidoyer. Elle a mobilisé 1000 enfantsdont des malvoyants et des sourds-muets,ainsi que les ministres de la santé, du travail, de la culture, la Représentante de l’UNFPA, l’ambassadrice nationale de l’UNICEF, une dizaine de députés, des chefs traditionnels, des partenaires techniques et financiers et des ONG impliquées dans la protection de l’enfant.

 Commentaires