Le bras de fer qui oppose les Magistrats aux policiers et au Conseil supérieur de la magistrature, dure et prend une évolution inquiétante. Aujourd'hui les protagonistes se regardent en chien de faïence. Si rien n'est fait pour arrêter la saignée, la démocratie béninoise prendra un coup et ce serait dommage pour tous les Béninois.
Dans une situation pareille, la seule personne indiquée pour siffler la fin de la récréation est le chef de l'Etat, le premier citoyen de ce pays. Dans un premier temps, il interviendra pour calmer la folie des magistrats qui veulent à tout prix la peau du directeur général de la police nationale pour venger leur collègue Angelo par principe de collégialité et de solidarité. Or, Houndégnon a aussi agi en temps que premier responsable de la police nationale. L'autre intervention attendue de Boni Yayi est de montrer aux Magistrats que malgré leur pouvoir et la légitimité de leur revendication, ils doivent comprendre qu'ils ne sont pas au dessus du Conseil supérieur de la magistrature et que quelle soit leur revendication, le dernier mot lui revient en tant que le premier magistrat du pays. Tel que le vice président du conseil supérieur de la magistrature l'a déclaré " …J'ai le sentiment que les jeunes collègues ne savent pas comment ça fonctionne dans le pays... Nous sommes dans un Etat de droit. (...) Ça là, je tiens à le rappeler et surtout qu'on ne nous amène pas à faire ou dire des choses qu'on n'a pas envie de faire ou qu'on n'a pas envie de dire. Chacun sait d'où il vient ". Sans l'intervention de Boni Yayi chacun serait campé sur sa position et ce serait mauvais pour la République.