Cotonou - Deux personnes sont mortes au Bénin après avoir contracté la fièvre de Lassa, cousine de celle d’Ebola, ont annoncé vendredi le gouvernement béninois et un responsable local de l’organisation mondiale de la santé (OMS).
"Après les prélèvements et les analyses, les résultats se sont révélés positifs au virus lassa, un virus voisin de Ebola mais qui n’est pas aussi virulent qu’Ebola", a déclaré la ministre béninoise de la santé publique, Dorothée Akoko Kindé-Gazard.
Ces deux malades font partie d’un groupe de cinq infirmiers ou médecins
décédés à l’hôpital de Tanguiéta, au nord de ce petit pays d’Afrique de
l’Ouest limitrophe du Nigeria.
"Il y a eu cinq morts à l’hôpital de Tanguiéta, mais sur les prélèvements faits, seuls deux se sont révélés positifs" au virus de Lassa, a précisé la ministre à l’AFP.
"Aucun autre cas n’est encore signalé", a-t-elle ajouté.
Pour Youssouf Gamatié, représentant résident de l’OMS au Bénin, "c’est une
chance de l’avoir détecté à la phase initiale de l’épidémie".
Les autorités béninoises ont annoncé qu’elles attendaient des stocks
supplémentaires de médicaments afin de pouvoir traiter tout nouveau cas.
Selon l’OMS, la fièvre de Lassa est une infection virale appartenant à la
même famille de virus que celui de Marburg. Elle tire son nom d’une localité
du nord du Nigeria où a été identifiée pour la première fois en 1969.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en
Sierra Leone, elle est asymptomatique dans 80% des cas, mais pour les autres
elle peut provoquer des atteintes sévères, notamment hémorragiques ou
neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions des rongeurs ou par contact
direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques
d’une personne atteinte.
Entre 100.000 à 300.000 personnes sont infectées par cette fièvre chaque
année en Afrique de l’Ouest et 5.000 en meurent, selon le Centre américain de
prévention et de contrôle des maladies.
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