De 2011 à nos jours, plus de mille tonnes de produits pharmaceutiques en situation illicite ont été saisis et détruits sur toute l'étendue du territoire national du Bénin, a révélé vendredi à Cotonou, la ministre béninoise de la Santé, Prof Dorothée Akoko-Kindé Gazard.
"Avant 2011 et après, des opérations de saisie et de destruction des faux médicaments sont régulièrement organisées par la direction en charge de la Pharmacie et du Médicament en liaison avec les ministères de la Sécurité et celui du Commerce, en vue d'enrayer la prolifération de ces produits contrefaits sur le territoire béninois", a-t-elle déclaré.
Ainsi, a-t-elle précisé, de 2011 à nos jours, plus de 1 000 tonnes de produits pharmaceutiques en situation illicite, ont été saisis et détruits avec le concours de la direction centrale de la police judiciaire.
"Ces actions de contrôle, de saisie et de destruction des faux médicaments constituent la preuve qu'on ne saurait parler d' inaction du gouvernement béninois qui continue de développer les stratégies pouvant conduire progressivement à l'éradication du trafic de faux médicaments au Bénin", a-t-elle fait observer.
Malgré toutes ces actions, a-t-elle déploré, des quantités trop importantes de faux médicaments continuent de circuler dans les marchés des villes et campagnes du pays.
Elle a estimé que la campagne de lutte contre ces produits contrefaits, lancée jeudi par le gouvernement béninois et l'Agence Américaine pour le développement International (USAID), vient non seulement renforcer les multiples activités visant à éradiquer l' acte criminel de trafic de faux médicaments, mais aussi apporter une belle opportunité pour éveiller la conscience des citoyens sur les dangers que constituent ces faux produits en général et les fausses coartem (CTA) en particulier.
Ces faux médicaments, a-t-elle souligné, sont à l'origine des pathologies graves que sont les insuffisances rénales, la toxicomanie, des résistances médicamenteuses, et la source première de l'automédication, aux conséquences sanitaires et sociales néfastes. Fi