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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Pour une après présidence paisible: YAYI doit bien boucler son dernier mandat
Publié le samedi 22 novembre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Boni
© Le Matinal par DR
Boni Yayi, President du Benin


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La fin du dernier mandat de Boni YAYI à la tête du Bénin approche. Curieusement, c’est en ce moment que les polémiques et les affaires de toutes sortes se multiplient. Et c’est le chef de l’Etat qui, d’une manière ou d’une autre, se retrouve au centre. Ce qui fait se demander, quel est l’intérêt de Boni YAYI à opérer de la sorte, alors que 2016 approche, qu’un autre régime se mettra en place, et que, comme un certain Sarkozy en France, que la possibilité qu’il subisse quelques misères judiciaires, n’est pas totalement écartée.

A moins que le vœu : « après nous, c’est nous » s’accomplisse, quitte à lui garantir une après présidence peut-être paisible, Boni YAYI risque bien d’avoir de gros soucis. Certains acteurs politiques n’ont d’ailleurs pas caché leur intention, allant jusqu’à promettre la Cour Pénale Internationale (CPI). Tellement, son gouvernement a été mis en cause dans nombre de dossiers à scandales : ICC et consorts, machines agricoles, Dangnivo, CENSAD… La polémique relative à la course pour un troisième mandat est certainement la plus grande. On pourrait dire qu’elle est le dénominateur commun de toutes les autres formes de polémiques et de scandales enregistrés sous l’ère de la refondation. Rien que des analyses, des hypothèses ; mais dont la réalité semble attester par des faits assez évidents. Avec pour motif « raison d’Etat », le gouvernement a suspendu unilatéralement, le Programme de Vérification des Importations Nouvelle génération. Créant ainsi un contentieux dont le coût pour l’Etat béninois risque de se chiffrer à prêt de 130 milliards. A l’étape actuelle de ce dossier, en se référant à la première décision rendue par la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage en mai dernier, il existe une possibilité d’éviter aux maigres ressources du budget national de subir ce sort. Mais le gouvernement, à l’occasion de sa sortie médiatique du mardi dernier, celle des ministres KOUTCHE et DJENONTIN, a précisé qu’il irait jusqu’au bout de son dessein, et que rien ne pourra l’arrêter, ne serait-ce avant 2016. On pourrait parler du secteur coton, avec l’affaire SODECO… qui toutes, tournent autour d’une personne : l’homme d’affaire Patrice TALON, qui aurait refusé de soutenir le projet d’un 3ème mandat.
On pourrait aussi parler des contentieux entre l’Etat béninois et l’homme d’affaire Sébastien AJAVON et bien d’autres. Ce qui constitue le véritable problème dans ces dossiers, c’est que les contentieux sont nés pas forcément avec des raisons réelles, mais pour des raisons de querelles entre personnes. Certains comme Sébastien AJAVON ont même déjà remporté certaines batailles judiciaires face à l’Etat béninois. L’économie nationale est de la sorte soumise à une rude épreuve, du fait d’actes dont la sagesse est déficiente.

Une porte de sortie honorable
Face à cette situation, source de crispation et de tension généralisée, pour un chef d’Etat en fin de mandat, on est amené à se demander si l’après présidence constitue une préoccupation ? Car si c’était le cas, on s’attendrait à observer des actes d’apaisement, des actes qui rassurent, des actes qui permettent de trouver un consensus avec les personnes avec lesquelles l’on est en contentieux… Si aujourd’hui le Bénin, malgré tout, peut se réjouir de ses anciens présidents, c’est bien parce que chacun à son tour, a su consentir le sacrifice minimum, en s’effaçant pour permettre à l’intérêt supérieur de la nation de triompher malgré eux.
Mathieu KEREKOU qui a su se montrer en vrai démocrate et en homme de paix, Nicéphore SOGLO, pour avoir accepté passer le témoin alors même qu’il contestait les résultats de la présidentielle de 1996 qui l’ont envoyé vers la porte de sortie de la Marina. Boni YAYI, et c’est ce qui est souhaitable, devrait pouvoir faire preuve de sagesse, et inscrire son nom en lettres spéciales dans l’histoire du Bénin, pendant qu’il est encore temps (même si le temps s’achève). Rien qu’à voir l’effet du pardon accordé récemment à la veille de la décision de la CCJA dans le dossier PVI NG, on peut bien croire que Boni YAYI, avec le caractère suffisamment conciliant et compatissant des Béninois, peut encore préparer une après présidence paisible. Mais les jours sont désormais comptés.


B.D.

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