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Le Confrère de la Matinée N° 942 du 29/1/2014

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Gestion des grèves au Bénin: A quand le bout du tunnel ?
Publié le samedi 22 novembre 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Seconde
© aCotonou.com par DR
Seconde marche des magistrats sur l`Assemblée Nationale
Jeudi 17 Juillet 2014, Porto-Novo : les magistrats et les centrales syndicales du Bénin tiennent une seconde marche sur le Parlement. Ils protestent contre le projet de loi visant à interdire le droit de grève aux magistrats.


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La République du Bénin est en proie depuis des semaines à une grève en milieu hospitalier qui n’a pas encore trouvé la solution requise. Dès la présente rentrée scolaire, une grève a été agitée. Pendant ce temps, c’est le casus belli dans le corps des magistrats.

La République du Bénin semble renouer avec la saison des grèves, dirait-on ! Le milieu hospitalier plonge toujours dans une grève qui se prolonge et inquiète. Inutile de faire un bilan. Malgré le service minimum en vigueur, les casses ne manquent pas. Des victimes innocentes qui se sont retrouvées au mauvais endroit au mauvais moment. Les plus chanceux ont pu bénéficier à temps de l’assistance des membres des équipes assurant le service minimum ou ont été transférés dans des cliniques privées à temps.
Ce qui est inquiétant, c’est la sourde oreille que fait le gouvernement qui ne semble pas prêt à satisfaire les doléances. Le gouvernement doit avoir à l’idée la grève sans service minimum de 2008 avec son cortège funeste. Rien n’indique que ceux qui sont de vie à trépas soient les parents directs des agents en grève. Combien de morts faut-il atteindre avant que le gouvernement ne se décide à prendre le taureau par les cornes ! Si le vase déborde, les laves déferlantes peuvent embraser toute la société qui se décidera alors par solidarité à manifester leur soutien aux hospitaliers.
C’est donc dire que le feu n’est pas encore éteint et qu’il couve. C’est le cas de le dire pour les enseignants du public toujours pas satisfaits. L’accalmie constatée dans les rangs n’est nullement synonyme de résignation même si personne ne souhaite voir ce corps à nouveau dans les rues. Le souvenir de leur manifestation de l’année scolaire écoulée est encore vivace dans les mémoires.
Si du côté des enseignants, un répit vivement souhaité semble s’observé, du côté de la justice, l’Unamab et du Syntrajab ne réagissent plus. Ces deux creusets sont dans une position attentiste. Si d’ici fin novembre, aucune amélioration à leur situation ne se dévoile, il est à craindre que les magistrats et les auxiliaires de la justice renouent avec les boycotts en désertant comme ils l’ont fait il n’y a pas si longtemps.
Ce serait bien dommage qu’un Etat choisisse l’arme du silence pour étouffer les justes revendications de fonctionnaires qui ne cherchent qu’à travailler dans de meilleures conditions de vie et de travail. Plus les crises perdurent et plus elles retardent les actions de développement du pays qui a besoin en même temps des prestations de tous ses fils pour évoluer et non d’une partie. Le gouvernement doit changer de stratégie dans sa façon de gérer les grèves pour qu’enfin, le bout du tunnel soit trouvé. Oui pour la saison des actions de développement et non pour la saison des crises sociopolitiques mal gérées.

Kolawolé Maxime SANNY

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