Manœuvres militaires: «Adjinakou 2014», s’entraîner pour être apte en cas d’attaque ou de menace #aCotonou

Société

Manœuvres militaires: «Adjinakou 2014», s’entraîner pour être apte en cas d’attaque ou de menace

Publié le samedi 22 novembre 2014 | La Nation

© Autre presse par EMA
Les contingents africains de la MISMA
Dans la nuit du 18 et 19 janvier 2012, 260 militaires du Nigéria, du Togo et du Bénin sont arrivés à Bamako dans la nuit de vendredi à samedi. Ils complètent ainsi les contingents africains de la MISMA

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Les forces de défense et de sécurité vont évaluer du 13 au 28 novembre, leur capacité à répondre à une menace, notamment les nouvelles formes de criminalité. A travers une manœuvre interarmées dénommée «Adjinakou 2014», les éléments vont jauger leur capacité de réaction et offrir par la même occasion des services sociaux aux populations. Des détails ont été donnés sur la manœuvre hier jeudi 20 novembre à l’état-major général des Forces armées, à travers une conférence de presse.

Par Josué F. MEHOUENOU

Face à une éventuelle menace venant des eaux, de la terre ou de l’air, les forces de sécurité et de défense sont en mesure de réagir promptement pour contenir l’assaut et l’étouffer. Mais cette éventualité à elle seule ne suffit pas. En raison des nouvelles formes de criminalité, de la propension de la piraterie maritime, de la montée du terrorisme… sans oublier les foyers de tension qui s’allument un peu partout dans les pays voisins avec leurs conséquences, le Bénin a jugé utile non pas de mettre ses hommes en état d’alerte, mais de les entraîner et de les outiller pour des réactions promptes, au cas où. «C’est un exercice pédagogique» dénommé «Adjinakou 2014», a expliqué hier aux hommes des médias, le colonel Guy Adjaho. Il prend en compte les localités de Dan, Bohicon, Kétou et Cotonou. Il a pour objectifs d’entraîner les forces armées béninoises et les forces de sécurité publique dans le cadre du rétablissement de l’intégrité territoriale face aux nouvelles menaces, à travers un exercice majeur. «Adjinakou 2014» vise aussi à évaluer la capacité des forces de défense et de sécurité à gérer «une crise ménageant la piraterie maritime, la stabilité et l’intégrité territoriale». Grâce à cet exercice, les liens armée-nation seront également solidifiés à travers des actions médicales au profit des populations des localités d’accueil. Ainsi des consultations dentaires, gynécologiques, pédiatriques, et obstétricales, le dépistage du cancer… seront offertes gratuitement aux populations. Selon les explications du colonel Guy Adjaho, les connivences criminelles constituent une menace majeure pour la stabilité des pays ainsi que la paix et méritent par ailleurs de la part de ceux qui sont chargés de la sécurité, d’être outillés pour réagir promptement. Pour ce qui est de l’opération proprement dite, «Adjinakou 2014» va se déployer du 24 au 28 novembre. 1200 hommes provenant de l’Armée de terre, des forces navales, des forces aériennes, de la gendarmerie nationale et de la police nationale y sont attendus. C’est d’ailleurs là, l’une des particularités de l’opération. En effet, la nécessité d’une synergie d’actions pour contenir toutes les formes de criminalité est à la base de l’implication d’une unité de police fluviale dans cette opération, a détaillé le colonel Guy Adjaho. Déjà le mercredi dernier, une simulation grandeur nature a eu lieu dans la ville de Cotonou, notamment autour du marché international de Dantokpa. Ce centre d’affaires qui peut être relié par les voies fluviales et terrestres, représente un lieu important autour duquel « Adjinakou 2014 » s’est déployé pour s’exercer.

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