De scandale en scandale, BTSA déjà en agonie économique risque de rendre l’âme avec la gestion calamiteuse du DG Djalil Assouma. Après avoir dilapidé près de 100 millions pour rénover sa résidence de fonction pourtant rénover par son prédécesseur Fadegnon Urbain; il y a moins d’un an à près
de 50 millions, le voilà encore impliqué dans une affaire de 600 millions. Le conseil d’administration de BTSA, certains syndicats et cadres responsables seraient furieux par rapport à ce dossier.
De quoi s’agit-il? Pour mieux comprendre l’affaire des 600 millions, il faut garder en mémoire que dans les conventions d’interconnexion qui lient les pays en matière de communication téléphonique, le pays de l’émetteur d’appel reçoit les frais téléphoniques et de façon périodique, la balance est faite entre pays qui ont eu à échanger des communications. Dans ce cadre, le Gabon devrait reverser à BTSA environ un milliard cent ( 1 100 000 000) FCFA. Sans l’avis du conseil d’administration, le DG Djalil Assouma serait rendu en catimini au Gabon pour conclure un accord obscur avec Gabon Telecom dans lequel il aurait fait cadeau de 600 millions aux Gabonais et ramené 500 millions dans les caisses de sa société. Comment une société mal en point financièrement peut décider de donner gracieusement plus de la moitié de sa dette à ses créanciers? Nous disons ici donner puisque l’histoire ne dit pas s’il a reçu une commission personnelle pour conclure ce marché avec Gabon Telecom au détriment de BTSA. C’est donc à juste titre que tout le Conseil d’administration de BTSA a refusé de donner son aval à cet autre scandale.
D’ailleurs, contrairement à ce qu’une certaine presse tente de présenter comme réformes à BTSA, aucune réforme sérieuse n’a été initiée personnellement par ce DG. Les réformes encours actuellement ont été engagées bien avant son arrivée dans l’entreprise et sont conduites directement par le gouvernement à travers le ministère de tutelle et le Conseil d’Administration.
Le DG passe son temps à faire des missions toutes les deux semaines soi-disant pour récupérer les dettes alors que c’est une tâche normalement dévolue à des directions techniques. Qu’a-t-il apporté personnellement en attendant que ses réformes structurelles n’aboutissent à long terme ? Au lieu que l’entreprise ne connaisse un accroissement de sa clientèle malheureusement, cette grande société a perdu plus de la moitié de ses abonnés en très peu de temps. Ce recul est aggravé par le vol des câbles téléphoniques vendus aux indo-pakinais au vu et su des autorités compétentes de ce pays. Le Bénin est devenu subitement exportateur des tonnes de cuivres à travers le port de Cotonou. Près de quarante mille (40 0000) abonnés téléphoniques ont dû rompre leur contrat d’abonnement n’ayant plus accès aux services. Par ce temps où des kilomètres de câbles sont volés par jour à travers tout le pays, la meilleure réforme devrait s’orienter vers la sécurisation du réseau de câbles téléphoniques.
Pour un ingénieur spécialisé dans la sécurité des systèmes d’information, sa venue dans l’entreprise devrait apporter un plus en matière de sécurité. Sa priorité devrait être de proposer une solution ingénieuse pour sécuriser le réseau de câble téléphonique abandonné à des criminels économiques. A défaut d’apporter sa solution, il aurait pu accompagner, tout au moins, la solution technique découverte par un jeune et testée à Porto-Novo pour sécuriser ce patrimoine qui a coûté des centaines de milliards aux contribuables béninois. Au lieu d’un ingénieur en Sécurité c’est plutôt d’un homme d’affaires que la pauvre Société a eu droit.
Fort de l’expérience catastrophique de l’autre jeune DG venu de France qui a démissionné de lui-même de la tête de BTSA, le temps vient de donner raison au chef de l’Etat qui, aurait émis des réserves en janvier 2013 au Canada quand la mission diplomatique lui présentait cet autre jeune soit disant génie en technologie. Des jours sombres attendent BTSA et sûrement l’approche de gestion du DG et sa propension à l’argent et aux solutions faciles risquent de tuer ce pôle essentiellement du développement du Bénin.
