Sur demande expresse du public béninois qui en a redemandé lors du lancement de l’opus « SE » à l’Institut français de Cotonou le 08 novembre dernier, Patrick et Fafa Ruffino ont dû prolonger leur séjour au bercail pour étancher la soif musicale par ce concert inédit du samedi au Blackstage de Cotonou.
Cadre somptueux, dominé par des jeux de lumières, Blackstage est le lieu qui a accueilli samedi dernier, l’artiste Patrick soutenu par sa sœur Fafa, tout aussi artiste musicienne mais connue auparavant comme accro du plateau de télévision (LC2) qui l’a révélée au monde. Comme on pouvait s’y attendre, le grand public a fait le déplacement. On y a enregistré la présence de personnalités insoupçonnées. Tout le monde voulait vivre et revivre l’ambiance qui avait prévalu à l’Institut français lors du lancement de l’album « SE ». Mais cette fois-ci, autrement. Et le fruit a plus que tenu la promesse des fleurs.
L’impresario lance l’entrée. Adé ABIMBOLA, le Patron des lieux. Le titre phare de l’album de douze (12) chansons dont « Tama » devait être exécuté : SE. Le public retient son souffle. Quatre musiciens prennent place sur la scène dont un « Yovo », c’est-à-dire un Blanc. Dans une harmonie parfaite, la chanson fut exécutée, sans faute. Le public exulte. Patrick, plus motivé, s’extériorise. Il devra relever ce défi subreptice. Il va puiser dans le tréfonds même de son talent et la valeur qui le caractérisent. Il devient autre ; une vraie bête de scène à la Fela du Nigéria. Le ton monta, monta. Les sonorités suffisamment inspirées des valeurs traditionnelles béninoises, du nord au sud, s’égrènent et les douze titres devront être exécutés, sans ambages. L’ambiance devenant féérique, se marie au son bien distillé entretenu par seulement quatre (04) musiciens qui ont accompagné Patrick depuis l’Europe où il réside actuellement. L’autre icône de la musique béninoise présente sur les lieux en sa qualité de parrain de l’événement, s’emballe. Danialou Sagbohan, puisque c’est de lui qu’il s’agit, monta sur scène, aux côtés de son poulain, pour y apporter sa touche particulière. Patrick en trouva une autre source d’inspiration ; il va de la chanson à la guitare, pour démontrer non seulement sa polyvalence mais aussi sa maitrise de l’art.
Pendant une heure d’horloge, et comme pour dire que les bonnes choses ne durent pas longtemps, Patrick et sa sœur restée à la coordination, bouclèrent la soirée sur une note exceptionnelle de grands souvenirs : le Bénin a des talents ! Julien PESTRE était à la guitare ; don DIEP au son ; BONA à la batterie ; DIDIER au clavier ; KAMAROU aux percussions.
