Le samedi dernier, 22 novembre 2014, l’Union fait la Nation (Un) a procédé à sa 4è convention nationale dans la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou.
La séance qui a servi au renouvellement de l’équipe dirigeante du parti, a été l’occasion pour différents acteurs politiques de monter au créneau pour décrier à nouveau la gouvernance chaotique du pays.
En la matière, l’honorable Candide Azannaï a enjoint l’Un à aller au devant de la scène politique pour prendre le pouvoir des mains de son actuel détenteur avant 2016.
« Renforcer l’Union à la base pour gagner les élections ». C’est autour de ce thème que s’est tenue le samedi dernier, la 4è Convention nationale de l’Union fait la Nation (Un) qui devrait se tenir depuis Juin 2014.
Réunissant les sympathisants et militants du parti provenant de toutes les régions du pays, cette assise vise à ébaucher de façon consensuelle, des stratégies plus percutantes pour renforcer l’Union afin qu’elle soit victorieuse lors des présidentielles de 2016.
En la matière, l’honorable Candide Azannaï, Président du parti Restaurer l’Espoir, a recommandé aux responsables de l’Un de ne pas ériger les élections présidentielles en une priorité. Une priorité qui selon lui, pourrait les détruire. Il les convie à œuvrer d’abord pour l’assainissement du contexte électoral béninois.
Divers acteurs politiques tels que Mme Karimou Rafiatou représentant l’association des femmes baromètres, le Président Atao Hinnouho, les représentants de l’Alliance Abt, du Prd et de Victor Topanou, ont témoigné leur soutien à l’endroit de l’Un.
Sans un support écrit, le député Candide Azannaï a moralisé les responsables de l’Union pendant près de 45mn. Il a indiqué qu’en perdant les élections en 2011, l’histoire confiait à l’Un le rôle d’éclaireur. Un rôle qui devait amener les dirigeants du parti à être anticipateurs, créatifs et plus agiles face aux évènements du pays.
Un rôle devant les amener à aller au devant de la scène pour être des hommes de risque et d’audace. Du fait, il demande à l’Un d’assumer pleinement son rôle d’opposition et de prendre dès maintenant le pouvoir des mains de son actuel détenteur pour soulager le peuple béninois qui est, à ses dires, affamé, asséché et anémié. Car pour lui, la puissance publique actuelle est une puissance de perversion et les solutions proposées par le chef de l’Etat sont anesthésiques.
Notant aussi que se présenter aux élections présidentielles n’est pas le rôle d’un enfant, mais celui d’adultes et de majeurs, il a invité l’Un à renforcer l’entente en son sein et à élever le niveau de la qualité de ses présidentiables. Au-delà, il a souhaité que toutes les forces de l’opposition aillent un jour en conclave pour sortir enfin la fumée blanche libératrice pour le peuple béninois qui souffre au quotidien.
A sa suite, le Président de l’Un, Bruno Amoussou a signalé dans son discours d’orientation des réflexions de ladite séance, que « le pays est atteint ». Atteint par une constellation de seigneurie où les princes mendient et où règnent la sévérité de la misère des populations, l’effondrement économique, la léthargie de l’administration publique et le dévoiement des têtes couronnées.
Il a en ce sens convié les jeunes, les femmes et tout Béninois à rejoindre l’Un en vue de mettre fin à ce chaos sociopolitique et économique à l’instar de l’audace des peuples tunisien et burkinabè.
Extrait du discours de Candide Azannaï
» Les amis, on ne va pas prendre des rôles dans l’histoire, c’est l’histoire qui confie des rôles à partir de nos audaces, nos risques, de nos intuitions et de nos illuminations ! Vous avez eu l’illumination de créer l’Un. Et bien l’histoire vous a confié un rôle, celui du perdant, lors des élections de 2011. Cette histoire qui a fait ça n’est pas aveugle et rétrograde !
En vous confiant ce rôle de perdant, l’histoire vous confie en même temps le rôle d’éclaireur de ceux qui ont perdu ! Ce rôle doit vous amener devant sur la première ligne à être des hommes d’audace et de risque, des hommes de sacrifice ! Vous devez oublier tout et prendre ce rôle que l’histoire vous confie. Car, vous êtes la figure de l’opposition.
Je suis sincère avec vous ! J’ai dit que c’est de votre rôle de se mettre devant. Si vous ne voulez pas, je me mettrai plus devant que vous ! Et j’irai chercher le pouvoir, je vais prendre le pouvoir ! Si vous ne vous montrez pas plus prompt, plus habile, plus vigilant, plus créateur… l’art de la prise de pouvoir est l’art de la création et de risque.
Car, ceux qui se mettent devant, ils attendent parfois la victoire à 20h mais, elle se présente à la seconde. Je vous le dis solennellement aujourd’hui, si vous ne vous hâtez pas, j’irai prendre le pouvoir et je ne veux pas attendre 2016 ! Car, le peuple souffre, les jeunes souffrent, la corruption est galopante, la saignée est forte ; je le dis au nom du parti « Restaurer l’Espoir.
J’ai prononcé ce discours à Dangbo lorsque l’excellent Saka Fikara m’a invité et également lorsque je suis allé à la convention de « Force Clé ». Les gens ont applaudi. Mais, plus tard beaucoup ont commencé par dire, nous nous sommes des légalistes. « Union fait la Nation », mettez vous devant, le pouvoir est parterre au Bénin ; mettez-vous devant et ramasser ça ! Je sais ce que je dis ! Ce pouvoir qui est là, vous l’aviez perdu en 2011 et vous savez pourquoi ?
C’est parce que sur le plan psychologique on a remarqué qu’il n’y a pas de « fighter » parmi vous ; on pouvait vous voler, crier et vous allez vous taire ! Levez vous ce qu’on vous a volé est encore là ! Monsieur les présidents et militants, voilà un peu ce que les membres de « Restaurer l’Espoir » m’ont demandé de vous dire. Et tous les militants se tiennent prêts ! »
Quinze jours pour fusionner l’Un à la base
L’une des décisions phares de la 4è Convention de l’Union fait la Nation tenue dans la salle bleue du palais des Congrès les 21 et 22 novembre 2014, a été le démarrage du processus de la fusion des partis politiques membres.
Dans son discours de clôture, le N°1 de l’Un, Mr Bruno Amoussou a invité les délégués venus de tous les coins de notre pays à se retrouver au niveau des villages et quartiers de villes, des arrondissements et des communes pour fédérer et mettre en place des structures dont tous les partis membres se retrouvent.
Un délai de 15 jours a été accordé au nouveau bureau exécutif dirigé par l’ex député à l’Assemblée Nationale Judes Lodjou pour faire le point et présenter le rapport au bureau politique de l’Un. Après cela, un congrès ordinaire sera organisé pour formaliser la fusion et tous les partis membres de l’Un disparaîtront. D’ailleurs une résolution a été prise dans ce sens par les délégués à la 4è Convention.
Bureau exécutif National Transitoire
(BENT-UN) 2014-2015
Coordonnateur général : Judes Lodjou
Coordonnateur général adjoint : Yaya Pognon
Secrétaire général : Idelphonse Tognibo
Secrétaire général adjoint : Michel Aholoukpe
Trésorier général : Jocelyn Degbey
Trésorier général Adjoint : Marius Sinha
Secrétaire national chargé de la formation : Fatahou Djima
Secrétaire national chargé de la Diaspora : Zacharie Todan
Secrétaire national chargé des relations aves les partis et mouvements : Michel Magnidet
