PROPOSITIONS DE la pnoppa benin POUR UNE Commercialisation cotonnière 2014 2015 APAISEE ET REUSSIE
1. Le producteur est un agent économique qui choisit les activités qu’il va mener en fonction de ses intérêts et non des incantations ou du soutien politique qu’on peut apporter à telle ou telle autre personne. De ce point il tient compte d’un certain nombre de paramètres. Dans le domaine spécifique qui nous intéresse, les paramètres qui permettent au producteur de prendre sa décision sont : le prix de cession des intrants et le prix d’achat du coton graine. C’est d’ailleurs pour cela que la tradition a imposé que les coûts de ces paramètres soient connus avant le début de la campagne, car ils constituent plus que toute autre chose, des facteurs incitatifs pour l’augmentation des emblavures, l’amélioration du rendement et partant de la production.
C’est dans le même esprit que nous, producteurs du coton, avons apprécié à sa juste valeur l’information que nous a apportée son Excellence le Président de la République lors du lancement de la campagne agricole à Banikoara en juin 2014, donc il y a six (¬6) mois environ, lorsqu’il nous informait que le prix de cession de l’engrais serait maintenu à 10000 FCFA le sac soit 200 FCFA le kg. Il sous entendait aussi que le prix d’achat du coton graine serait au moins au même niveau que la campagne précédente, validant ainsi l’étude réalisée à cet effet par l’ONS en mai-juin 2014.
Nous attirons l’attention sur le fait que l’ONS, Office sous tutelle du Ministère en charge de l’Agriculture, a réalisé en juin 2014 une étude dans le cadre du calcul du prix plancher d’achat du coton graine. Comme le document à notre possession le stipule, « la notion de prix plancher est soutenue par la nécessité de garantir au producteur un revenu minimum lui permettant de couvrir au moins ses charges d’exploitation quelques soient les conditions de vente du coton fibre ». En d’autres termes, le prix plancher d’achat du kg du coton graine, est le prix qui permet au producteur de rentrer dans ses charges. Au titre de la campagne 2014 – 2015, tenant compte des conclusions de l’enquête menée sur le terrain sur les coûts de production et des promesses du Président de la République de maintenir le prix de cession de l’engrais à 200 FCFA le kg, le niveau du prix plancher a été calculé à 262 FCFA le kg de coton graine. Logiquement donc, l’ONS a tiré la conclusion que le prix d’achat du kg de coton graine fixé au même niveau que la campagne précédente c’est-à-dire 265 FCFA se justifie techniquement et permettrait au producteur d’avoir une marge bénéficiaire d’environ 6,3%. Il ne s’agit donc pas d’une manne politique, il ne s’agit pas non plus de bonus politique sinon le prix d’achat serait plus élevé.
Nous rappelons qu’en 2011 – 2012, le prix plancher était calculé à 202 FCFA /kg et le prix d’achat du kg du coton graine 1er choix proposé par l’Interprofession et homologué par le gouvernement était de 250 FCFA / Kg, soit une différence de 48 FCFA /kg. En 2012 – 2013, le prix plancher calculé était de 251 F CFA / Kg et le prix d’achat était de 260 F CFA / Kg soit une différence de 9 FCFA / Kg. En 2013 – 2014, le prix plancher était de 259 FCFA /Kg et le prix d’achat du coton graine était de 265 F CFA Kg, soit une différence de 6 F CFA / kg. Et, enfin en 2014 – 2015, le prix plancher est calculé à 262 FCFA / Kg et le prix d’achat proposé du kg du coton graine à 265 FCA kg soit une différence de 3 FCFA / Kg. Nous avons fait ce rappel pour indiquer que ce qui nous avait été proposé en juin 2014 semblait suivre la même logique (tout en ayant observé la faiblesse de la différence) et c’est pourquoi nous y avons adhéré en y manifestant notre soutien à Banikoara par applaudissements ou acclamations nourries et en réalisant les niveaux d’emblavure relevés.
2. Nous voulons rappeler que la vision du chef de l’Etat de faire de notre pays une puissance agricole fait partir des actions qu’il mène en subventionnant les engrais coton et vivrier ce qui bouter la production du mais pour garantir la sécurité alimentaire or fort est de constater que les mesures prise pour interdire l’exportation a fait que le prix du maïs a baissé et les producteurs doivent aux imf aujourd’hui .diminuer le prix du coton aggrave nos dettes c’est pour cela que au nom de tous les producteurs et productrices agricole et du coton en particulier lance un cris de cœur au président de la république qui prône l’intérêt nationale de :
3. maintenir le prix comme annoncer a banicoara a savoir 265 le kg et 10000 le sac d’engrais
4. la mise en place d’un comité comprenant tous les acteurs (producteurs, égreneurs, distributeurs d’intrants et gouvernement) chargés de gérer la campagne d’égrenage 2014 – 2015 et la campagne de production 2015 – 2016
(i) l’élaboration de façon participative des tableaux carrés de consommation d’intrants par coopérative et par commune
(ii) l’audit participatif des stocks d’intrants résiduels (en termes de quantité et de qualité) et la réflexion sur les conditions d’acquisition de stocks complémentaires d’intrants
(iii) le point participatif de la consommation de semences au titre de la campagne 2014 - 2015, de la production de semences et de la qualité des semences pour le compte de la campagne 2015 – 2016
(iv) le point et le paiement des arriérés des frais de marché et prestations dues aux producteurs au titre des deux dernières campagnes
(v) le point des dettes internes au niveau des coopératives de producteur de coton
(vi) l’organisation d’états généraux de la filière par groupe d’acteurs :
(vii) La structuration des acteurs par famille de producteurs ; d’égreneurs ; distributeurs d’intrants agricole.
(viii) Mettre en place une commission de rédaction d’un accord cadre participatif
La plateforme Nationale des organisations paysannes et de producteurs agricoles du Benin reste disponible pour accompagner le gouvernement pour une campagne cotonnière réussie
Vive notre agriculture
Vive le coton
Vive le benin je vous remercie