Rumeurs autour des décès de personnel soignant à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta : La Ministre KINDE- GAZARD restaure la vérité et révèle les vraies causes
La ministre de la santé a tenu un point de presse en fin de matinée de ce jeudi 20 novembre 2014. C’est la salle de réunion du quatrième étage du bâtiment qui abrite son cabinet qui a servi de cadre à cette rencontre avec la presse nationale et internationale. Entourée pour la circonstance, du Représentant résident de l’OMS, des experts de l’OMS, des membres de son cabinet, elle a saisi l’occasion pour restaurer la vérité sur les causes des décès enregistrés dans le rang du personnel soignant de l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta. Le virus Ebola n’est pas la cause des décès enregistrés dans le rang du personnel de l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta. C’est-là, la substance de l’information portée à la connaissance de la presse ce jeudi matin par le Ministre de la santé, suite à sa descente les 18 et 19 novembre 2014 à Tanguiéta.
En effet, en l’espace d’un mois, ledit hôpital a perdu quatre agents dont deux infirmières, un interprète et un médecin. Depuis lors, il est agité dans l’opinion que le Bénin a enregistré ses premiers cas de décès liés à l’épidémie d’Ebola. Cette information qui a priori a ébranlé la quiétude des populations, n’a pas laissé insensibles les autorités en charge de la santé a souligné la Ministre de la santé. La Ministre dément alors toutes les rumeurs qui ont tôt fait d’attribuer ces différents décès à l’intrusion du virus Ebola à l’hôpital St Jean de Dieu de Tanguiéta. Elle rassure par conséquent les populations béninoises, de l’inexistence pour l’heure, de ce virus au Bénin. Elle a par ailleurs indiqué que des prélèvements ont été faits et envoyés en Italie, par le truchement de l’OMS. Les résultats se sont révélés négatifs pour ce qui est du virus Ebola a déclaré Mme GAZARD. Cependant, souligne-t-elle, lesdits résultats concluent à la présence d’un autre virus : le virus de Lassa.
Pour Youssouf Gamatié, Représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé au Bénin, les populations peuvent se rassurer. Toutes les dispositions prises par le Bénin dans le cadre d’une riposte contre l’épidémie d’Ebola, sont renforcées et revues au quotidien. Il recommande néanmoins aux populations la stricte observance des règles d’hygiène et le bannissement de la consommation des rongeurs. Le Virus de LASSA moins mortel que celui d’Ebola ! La fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique foudroyante, causée par un arenavirus nommé virus de Lassa, proche de la fièvre Ebola, décrite pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa, dans l’État de Borno au Nigeria. Cette maladie est un véritable fléau en Afrique de l’ouest. Elle touche généralement des individus fragiles et vulnérables tels que les réfugiés, les enfants et les personnes âgées. La maladie a été observée par le passé, dans plusieurs pays comme le Nigeria, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et la République centrafricaine, mais des infections auraient également été aperçues en République démocratique du Congo, au Mali et au Sénégal. De plus la fièvre de Lassa est la fièvre hémorragique la plus souvent exportée hors des frontières où elle sévit. Le virus se transmet par contact avec les urines ou excréments de rongeurs ou animaux originaires de l’Afrique subsaharienne. La maladie incube pendant 6 à 21 jours. Les premiers signes cliniques apparaissent généralement 6 jours après l’infection. Les premiers symptômes qui apparaissent sont peu spécifiques : fortes fièvres, courbatures, pharyngites, vomissements et céphalées.