Le vendredi 21 novembre 2014 à la Maison des médias Thomas Mégnassan de Cotonou, le Général Fernand Amoussou a fait un exposé aux journalistes sur le thème : La nouvelle donne de la sécurité en Afrique ; impact sur le Bénin. A cette occasion, il a répondu à plusieurs préoccupations des hommes et femmes des médias présents. C’était sur invitation de la coordination de « Café Médias Plus », un club de presse.
C’est en éclaireur que le Général Fernand Amoussou a abordé les questions relevant du domaine de la sécurité. A l’en croire, il existe deux types de sécurité : la sécurité à l’intérieure des Etats et la sécurité à l’extérieure des Etats. D’après lui, ces deux types de sécurité sont étroitement liés. Ceci, à cause de la menace terroriste. Pour ce faire, les Etats se doivent de mutualiser leurs efforts. Ainsi, une menace terroriste au Nigéria (allusion faite à Boko Haram) interpelle aussi le Bénin. Car, dit-il, mettant en difficulté sa sécurité intérieure. A travers ses explications, il est aisé de comprendre qu’aujourd’hui, les Etats n’ont plus la capacité de relever, à eux seuls, les défis sécuritaires. C’est conscient de ce fait que le Général Fernand Amoussou, ancien commandant de la force onusienne en Côte d’Ivoire, est favorable à l’idée d’une Armée régionale en Afrique. Seule une telle Armée est en mesure d’instaurer la quiétude et la paix sur le continent noir. Un continent noir qui, selon lui, n’est qu’une victime du terrorisme. A cet effet, il a déclaré : « L’Afrique n’est pas génératrice du terrorisme ». S’il y a aujourd’hui terrorisme de par le monde, c’est dû à deux raisons essentielles. La première raison, selon lui, est afférente aux antagonismes aux proche et moyen orient avec des répercutions sur le monde. La deuxième raison, quant à elle, a rapport avec les insuffisances des gouvernants à assurer la cohésion nationale. Et pour cause, les menaces terroristes que connaît l’Afrique se déroulent, le plus souvent, au Nord des Etats. Le cas des rebelles Touaregs au Mali et de Boko Haram au Nigéria sont illustrateurs du fait que les crises terroristes naissent dans les zones qui sont éloignées de la zone d’implantation du pouvoir central. De même, les insuffisances des gouvernants à combler les attentes des populations sont une source d’insécurité. D’où l’urgence de régler la question du sous-développement, puisque, selon les études, les crises naissent généralement dans les pays sous-développés. A cet effet, l’invité de Café média Plus ( Cmp) a passé au scanner trois facteurs susceptibles de crises. Il s’agit notamment de la désespérance de la jeunesse, du niveau social du pays et de l’environnement (les relations avec les pays voisins). Parmi ces facteurs de crise, la désespérance de la jeunesse a intensément préoccupé le Général Amoussou. Selon lui, la désespérance des jeunes est une évidence quand on se réfère à la question de l’immigration. Cette désespérance est due à la défaillance du système éducatif. Il s’agit d’un système éducatif défaillant qui n’est pas en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi. Il s’agit donc d’un système éducatif à reformater.
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