Rendre le port autonome de Cotonou plus compétitif en vue d’une amélioration des indicateurs de performance du Bénin. Telle est la vision du président Boni Yayi. Une vision que partagent les acteurs portuaires, qui ont matérialisé dans la journée d’hier, à la faveur d’une rencontre d’échange avec le chef de l’Etat à la Cncb de Cotonou, leur adhésion à la mise en œuvre du projet de dématérialisation de la liasse de dédouanement.
Après le guichet unique, c’est le projet de dématérialisation de la liasse de dédouanement qui sera bientôt chose effective, afin de réduire aux usagers les tracasseries douanières et d’améliorer par conséquent les performances de l’espace portuaire du Bénin. Et c’est pour prévenir les probables chevauchements dans la mise œuvre de ce nouveau projet que le chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi a tenu hier une séance de concertation et de travail avec les différents acteurs impliqués, au siège du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb). Ainsi, le Bénin continue de mener des efforts pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement, qui arrivent à terme en 2015 pour laisser place aux Objectifs de développement durable. En effet, le gouvernement a initié depuis quelques années déjà, des réformes visant à améliorer les opérations de manutention et les recettes qui en sont issues. Ceci a conduit à la création du guichet unique géré par la Segub que dirige Thierry Verdier. Et aujourd’hui, cette structure entend numériser ses opérations pour faciliter l’accès des acteurs au port autonome de Cotonou. Selon les explications du directeur général de la Segub, Thierry Verdier, la dématérialisation de la liasse de dédouanement permettra aux acteurs portuaires de se libérer des tracasseries liées à la collecte et au trimballement de documents pour un accès plus facile au port autonome de Cotonou. Cette nouvelle formule de gestion de l’économie béninoise aura des avantages tant pour l’administration béninoise que pour les acteurs du secteur privé. Il s’agira entre autres pour l’administration publique, de la simplification des contrôles, de la certitude sur les flux, du gain du temps et de la facilitation des recherches documentaires grâce à l’archivage électronique des documents.
Quant aux acteurs du secteur privé, ils bénéficient désormais d’une visibilité et d’une célérité dans le traitement des dossiers, d’une facture centralisée et d’un accès facile aux règlementations en vigueur avec des mises à jour. Au cours de la rencontre avec le chef de l’Etat, des acteurs portuaires ont soulevé plusieurs inquiétudes liées notamment aux importations. Mais le directeur général de la Segub s’est montré persuasif. Il leur a aussi expliqué que des concertations seront multipliées pour recueillir les suggestions et autres préoccupations liées à la mise en œuvre du projet, afin de dissiper toutes les inquiétudes. Le Chef de l’Etat a promis que les différentes préoccupations exprimées feront l’objet d’étude au prochain Conseil des ministres. Car pour lui, il faut que le Bénin présente un bilan élogieux à la fin des Omd pour toujours bénéficier de la confiance de la communauté internationale.