Après avoir fait ses premières victimes à Tanguiéta, la fièvre hémorragique de Lassa sévit désormais dans la commune de Cobly toujours dans le département de l’Atacora.
A Cobly, les autorités sanitaires ont identifié trois décès dus au virus Lassa dans un même arrondissement. D’après Dominique Sambiénou, maire de la commune joint au téléphone par Radio Bénin, le médecin chef de la localité et une équipe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont recensé les trois victimes le dimanche 23 novembre 2014. Les trois personnes décédées sont issues d’une même famille, a-t-il précisé.
Selon les propos du maire Dominique Sambiénou, une douzaine de personnes ayant été en contact avec les corps des victimes ont été identifiées. Elles sont mises en isolement.
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Sensibilisation et prévention
Face à la menace d’une épidémie, les autorités administratives et sanitaires de Cobly ont très vite initié des campagnes de sensibilisation. Ces dernières ont pour objectif d’instruire les populations sur les réflexes à avoir vis-à-vis de la maladie. Des interdictions et recommandations sont également faites. Ainsi, l’utilisation collective des verres à boire et des calebasses traditionnelles dans les débits de boissons et la vente de Sodabi, l’alcool local, sont formellement interdites. Quant aux vendeuses de nourritures, elles sont invitées à stériliser systématiquement leurs cuillères.
Une équipe mobile équipée de "thermomètres à pistolet" sillonnent également la localité en vue de détecter des cas de fièvre qui pourraient être dus au virus Lassa.
Par mesure de précaution, les écoles et collèges de l’arrondissement où les premiers décès sont enregistrés ont fermé leurs portes. Pour le maire de Cobly, la fermeture des écoles est une "mesure de prudence". Les écoles devraient normalement rouvrir leurs portes dès la semaine prochaine.
L’origine du virus identifiée
Envoyés à Tanguiéta, des experts de l’OMS et du Centre américain de contrôle des maladies (CDC) ont pu identifier l’origine du virus. C’est un bébé de douze jours admis à la pédiatrie de l’hôpital Saint Jean de Tanguiéta qui l’aurait transmis.
Il faut signaler que contrairement à la fièvre Ebola dont elle est très proche, la fièvre hémorragique à virus Lassa dispose d’un traitement efficace. Dès l’identification des premiers cas de contamination à Tanguiéta, le ministre de la santé avait indiqué que des doses de ribavirine ont été commandées. Le médicament est arrivé à Cotonou depuis le vendredi 21 novembre. Une partie est déjà acheminée dans les localités touchées.
