Le gouvernement béninois a décidé d'investir 23,176 milliards Fcfa (plus de 46 millions USD) pour assurer la sécurité de la population en 2015, a-t-on appris mardi de source officielle.
Ce montant marque une croissance de 12,15% par rapport à cette année.
Selon le ministre béninois de l'Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, M. Simplice Dossou, cette enveloppe financière permettra à son département d'exécuter au cours de l' année 2015 les grands programmes prioritaires pour assurer la sécurité des populations béninoises.
"Nous avons globalement cinq grands projets dont le plus important est le programme de renforcement de la sécurité publique ", a-t-il déclaré au cours d'un point de presse.
Avec ce programme, le ministère va poursuivre les efforts pour construire et équiper les commissariats, doter les policiers et les gendarmes en équipement de pointe pour mieux traquer les malfrats, a-t-il affirmé.
"Toujours avec ce programme, la stratégie de sécurisation des grandes villes de notre pays sera renforcée afin de combattre d' une main de fer les hors-la-loi qui ne doivent jamais avoir le dernier mot", a-t-il précisé.
Selon M. Dossou, outre la question sécuritaire, l'épineuse question de l'amélioration des conditions de vie et de travail des policiers sera aussi une priorité en 2015.
En dehors de ces questions préoccupantes, le ministre Simplice Dossou a également dévoilé la sécurisation et la viabilisation des espaces frontaliers du Bénin comme priorité.
Ces derniers mois, les grandes villes et les villes secondaires du Bénin sont pris d'assaut par des malfrats de tous calibres qui sèment la terreur au sein des populations
En octobre dernier, des braqueurs non encore identifiés ont tué un policier et blessé trois autres et un civil, lors du braquage d'une grande boutique de vente du riz à Jéricho, un quartier populeux de Cotonou
En mai dernier, des bandits ont abattu un policier et emporté plus de six millions de francs CFA lors d'un braquage d'une agence de la Caisse locale de crédit agricole mutuel (Clcam) sise à Cotonou.
Deux semaines plus tard, deux autres agents en uniforme ont été tués à Cotonou lors d'un échange de tirs entre les Forces de sécurité publique et un groupe de bandits.
