Le prix de cession du coton graine, décidé en conseil des ministres par le gouvernement, a suscité des réactions au sein des organisations paysannes. Dans les départements du Zou et des Collines, les membres de la Plateforme nationale des organisations paysannes et de producteurs agricoles du Bénin (Pnoppa-Bénin) sont montés au créneau pour analyser la décision du gouvernement et ont fait un plaidoyer en direction du chef de l’Etat, à travers quelques propositions. C’était à la faveur d’une conférence de presse qui s’est tenue le vendredi 21 novembre 2014 au siège de la Fupro-Bénin à Bohicon.
Dans une déclaration lue par Léopold Lokossou, président de Pnoppa-Bénin, les producteurs de coton ont fait l’état des lieux de la situation en rappelant les différentes mesures d’incitation prises en leur faveur par l’Etat béninois pour accroître la production cotonnière. Malheureusement, à travers la nouvelle décision, le gouvernement a remis en cause ces actions en fixant de nouveaux prix qui ne les arrangent guère. « Diminuer encore le prix du coton aggrave nos dettes. C’est pour cela qu’au nom de tous les producteurs et productrices agricoles et du coton, en particulier, nous lançons ce cri de cœur à l’endroit de son excellence le Président de la République afin qu’il maintienne le prix du coton comme annoncé à Banikoara à 265 FCfa le kilogramme et à 10 000 FCfa le sac d’engrais de 50kilos », estiment-ils. Ils suggèrent également, entre autres, la mise en place d’un comité comprenant tous les acteurs chargés de gérer la campagne d’égrenage 2014-2015, l’organisation de l’audit participatif des stocks d’intrants résiduels et la mise en place d’une commission de rédaction d’un nouvel accord cadre participatif pour la filière cotonnière au Bénin.
