Dans le rang des présidentiables s’agitant pour le scrutin de 2016, il y en a trois qui doivent se cacher. Il s’agit de Pascal Irénée Koupaki, Mathurin Nago et Léhady Soglo qui ont par leur accointance avec le régime de Yayi Boni hypothéqué leur avenir politique. Ils ont un lourd passif.
Pascal Irénée Koupaki, Mathurin Nago et Léhady Soglo sont tout sauf des hommes nouveaux. Le peuple les a vus à l’œuvre aux côtés de Yayi Boni, le banquier-president. Chacun d’eux a un parcours pas des plus envieux qui le rattrapera à coup sûr lors de la prochaine campagne présidentielle. D’abord, le premier : Irénée Koupaki. Ancien numéro 2 du régime Yayi jusqu’en 2013, il connait le système. Il a été de toutes les compromissions avec les milieux économiques sous Yayi Boni. Il a été entre autres l’un des artisans du dossier Programme de vérifications des importations (Pvi), Nouvelle génération (Ng) qui pourrit la vie à toute la Nation depuis près de deux ans. Ministre de l’Economie, il est devenu le puissant ministre d’Etat chargé de la Coordination des actions du gouvernement avant de devenir après la réélection frauduleuse de Yayi Boni, 1er ministre du régime. Il a été au cœur du régime et reste comptable de toutes les politiques économiques mises en œuvre qui constituent la base du drame socio-économique qui frappe actuellement tout le Bénin. Koupaki joue actuellement à M. propre alors qu’il traine des casseroles qui ne peuvent rien lui garantir en 2016. Les Béninois ne sont pas dupes. Ils connaissent leurs « bourreaux ». Et Irénée Koupaki en est vraiment un.
Il y a ensuite le Professeur Mathurin Nago. Ancien ministre de l’Enseignement supérieur du régime, il était avec le chantre du Changement depuis le début. En 2007, à la faveur des législatives, il a été élu député et est devenu à la grande surprise de tout le monde président de l’Assemblée nationale. Il succèdera à lui-même en 2011, parce qu’imposé par son mentor. Cela se comprend. Yayi lui a renouvelé son soutien pour services rendus. En effet, de 2007 à 2011, le Professeur a soutenu aveuglément son bienfaiteur. Il a cautionné les décisions les plus catastrophiques pour le peuple. Il a apporté sa caution aux nombreuses ordonnances prises par Yayi Boni. Par ailleurs, Nago a été l’un des pires présidents de Parlement qu’ait connus le Bénin tant il était soumis au gouvernement. Il était en réalité le valet du Chef de l’Etat. Il a très souvent appuyé les complots les plus odieux fomentés par la majorité présidentielle contre les opposants traqués à l’époque comme de vils individus. Ils n’avaient pas voix au chapitre. Aujourd’hui, parce qu’il nourrit des ambitions de présidentiable, Nago tente de prendre ses distances avec le gouvernement. Ce qui n’est plus évident. Les liaisons dangereuses construites avec le gouvernement ont tout détruit en lui. Et s’il a été un homme politique ayant marqué les 8 dernières années au Bénin, c’est bien grâce à Yayi. Nago lui doit tout. Il lui est redevable.
Enfin, le premier adjoint au maire de Cotonou, Léhady Soglo. Il joue dans les eaux troubles pour tirer son épingle du jeu. Seulement, il lui est difficile d’y arriver. Même si le père Nicéphore Soglo se démarque souvent de la gestion de Yayi par de petites piques, Léhady Soglo reste un allié de Yayi Boni et doit pouvoir assumer le bilan négatif du régime finissant. Il faut noter qu’au lendemain, de la chaotique élection de 2011, alors qu’il était de l’opposition, Léhady Soglo et sa formation politique la RB, ont accepté pactiser avec le diable en obtenant l’entrée de leur parti au gouvernement. Depuis, c’est la Renaissance du Bénin qui dirige l’un des départements ministériels de l’Environnement, sans oublier le poste de deuxième vice-président de l’Assemblée-Nationale octroyé à la RB par la majorité présidentielle.
Aujourd’hui, le citoyen lambda a tout compris. Léhady Soglo est aussi responsable de la tragédie que vivent les Béninois.
A y voir donc de près, aucune de ces personnalités de ne dispose de crédibilité pour conduire les destinées de ce pays. Elles ont bu à la même source que Yayi. Et ils doivent être traités comme leur mentor. Ils ne méritent aucunement le soutien du peuple.