Les membres de la plateforme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles ont fait une sortie médiatique hier, mercredi 26 novembre 2014 à Azalaï hôtel. Ils ont annoncé une marche de protestation pour le 11 décembre prochain à Cotonou.
Le 11 décembre 2014. Les opposants au régime Yayi vont encore marcher. La date, selon les organisateurs de cette marche, n’est pas choisie au hasard. C’est le jour anniversaire de l’adoption de la Constitution du Bénin. Selon les explications de Me Joseph Djogbénou, l’un des conférenciers, après la marche du 29 octobre dernier, les attentes du peuple exaspéré et leurs représentants légitimes sont demeurés insatisfaites, à ceci s’ajoute le processus de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) qui «devient catastrophique, notamment dans sa phase d’enregistrement complémentaire». Le plus grave, s’est désolé l’Honorable Candide Azanaï, le gouvernement a répondu par un mépris souverain à la colère populaire en refusant d’ouvrir le dialogue constructif avec les représentants de la plateforme démocratique. Selon Amissétou Affo Djobo, ancien député de la majorité, «Boni Yayi a préféré une approche d’encadrement des structures autonomes d’organisation des élections par des cellules illégales et illégitimes, opaques et informelles, comme le cadre de concertation des institutions et le comité d’appui au Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste Electorale Permanente Informatisée (Cos/Lépi), dirigé par le ministre d’Etat François Abiola. Ils ont alors invité toute la classe politique de l’opposition et de la mouvance, les organisations publiques, les centrales syndicales et associations de la société civile à se joindre à eux pour exiger de Boni Yayi, l’organisation des élections crédibles sur la base d’une liste fiable et consensuelle, la dissolution immédiate du Comité d’appui mis en place par la Conférence des présidents des institutions, l’ouverture sans délai d’un dialogue politique entre le gouvernement. Ils exigent également l’organisation des élections locales, communales et municipales dans les meilleurs délais (avant les législatives), afin que les premières servent de test grandeur nature de fiabilité de la liste en cours de réalisation et enfin l’organisation des élections législatives et présidentielles dans les délais constitutionnels. La conférence de presse a été animée par Me Joseph Djogbénou, les députés Candide Azanaï, Amissétou Affo Djobo et Antoine Idji Kolawolé.