Le gouvernement béninois et ses partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, notamment l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) et le Centre américain de contrôle des maladies (CDC), ont mis en place un plan de riposte contre la fièvre hémorragique de Lassa, qui sévit actuellement dans la commune de Tanguiéta, située à 600 km au nord-ouest de Cotonou, annonce un communiqué publié jeudi à Cotonou.
La fièvre hémorragique à virus Lassa, qui s'est déclarée dans la première moitié du mois de novembre, a causé jusqu'ici 9 morts à Tanguiéta.
14 cas suspects sont enregistrés à Tanguiéta et 170 sujets contacts répertoriés sont en observation sur une période de trois semaines pour déceler d'éventuelles manifestations de la maladie.
L'équipe nationale de riposte contre cette fièvre, soutenue par celles du CDC, de l'OMS et de l'Unicef, a mis en place un dispositif complet de lutte contre l'épidémie.
"Des travaux de réhabilitation sont en cours au niveau d'un centre de santé de Tanguiéta pour installer le centre de traitement. Une unité d'isolement a été mise en place au sein de l' hôpital de Tanguiéta. Ces centres sont équipés en médicaments ( Ribavirine) disponibles sur place pour le traitement", indique le communiqué.
Selon le communiqué, 207 équipements de protection individuelle (EPI) pour le personnel de santé, 20 thermomètres infrarouge, du matériel médical et de laboratoire et des produits de décontamination ont été mis à disposition de la commune de Tanguiéta.
De même, le personnel de santé de l'hôpital de Tanguiéta et les agents de santé de la commune de Cobly ont été formés sur l' utilisation du matériel de protection et le protocole de traitement de la maladie, ainsi que sur la recherche de cas contacts.
Par ailleurs, explique le communiqué, les élus locaux, les chefs de village et les conseillers communaux ont été sensibilisés sur la fièvre de Lassa, pour initier des activités à base communautaires.
Des séances de sensibilisation en milieu scolaire avec les élèves, les enseignants et les parents d'élèves ont été menées et une stratégie de recherche des cas contacts a été élaborée pour assurer la participation des communautés dans l'identification de cas suspects.