Le Tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, après une enquête judiciaire sur un supposé bradage des réserves administratives de la commune d’Adjohoun, vient de décider de la mise sous mandat de dépôt du maire Gérard Adoussiba et du Chef d’arrondissement d’Adjohoun Sehou Djossou. C’est à l’issue de l’audience de l’après-midi du jeudi 27 novembre 2014.
Après plusieurs comparutions et des suites des enquêtes sur le supposé bradage des réserves administratives de sa Commune, le juge des libertés et de la détention du Tribunal de première instance de première Classe de Porto-Novo, vient de décider de placer sous mandat de dépôt le maire Gérard Adoussiba et le chef d’arrondissement d’Adjohoun, Sehou Djossou. A la suite d’une plainte d’un citoyen de la Commune d’Adjohoun, le maire Adoussiba, le Chef d’arrondissement d’Adjohoun, le géomètre en charge des travaux de lotissement de la localité d’Adjohoun, le sieur Fortuné Zounon et de l’urbaniste Apollinaire Dah-Dossounon ont été, entre temps, écoutés par le juge du 3ème cabinet d’instruction du Tribunal de première instance de Porto-Novo le 19 novembre 2014. Le présumé propriétaire du domaine de l’ex-Ptt objet du litige a été également écouté. Des suites de l’enquête, le juge a décidé de leur mandat de dépôt. Les indiscrétions laissent entendre que le Premier adjoint au maire Célestin Azonhoumon, et le géomètre Fortuné Zounon sont mis sous convocation*.
Les maires Fcbe de l’Ouémé dans le pétrin. A qui le tour ?
Les maires de l’Ouémé, notamment d’obédience Fcbe, traversent une période délicate. Même leur refuge derrière Yayi Boni ne rassure guère. Il est remarqué, ces derniers mois, leur interpellation pèle-mêle dans les conflits domaniaux de leurs localités. On se rappelle encore du maire d’Adja-Ouèrè, Djiman Fachola qui lime ses dents derrière les barreaux de la Prison civile de Porto-Novo dans l’affaire d’expropriation de terre qui l’oppose à l’homme d’affaires Séfou Fagbohoun. Son homologue de Sakété cité dans cette même affaire contre Fagbohoun, encourt jusque-là des ennuis judicaires. Il en est de même du maire de Sèmè-Podji Mathias Gbèdan cité dans une affaire de casse de clôture érigée sur la voie publique au moyen de la force. Du coup, ces derniers, à l’exception du maire Gbèdan, sont rattrapés par les dispositions du Code pénal et de la loi n°2013-01 du 14 août 2013 portant code foncier et domanial en République du Bénin et celles de la loi n°2011-20 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin. A la date d’aujourd’hui, l’on se demande le sort qui sera réservé à ces maires et à qui le tour ?