Le maire Gérard Adousiba et le chef de l’arrondissement d’Adjohoun Djossou Sèhou sont depuis hier jeudi 27 Novembre mis sous mandat de dépôt à la prison civile de Porto-Novo. Il leur est reproché la vente d’une réserve administrative en plein cœur de l’arrondissement à proximité de la brigade de la gendarmerie de la localité au commissaire à la retraite Alfred Sohou.
C’est la vente d’un domaine de 4 carrés que la justice reproche au maire Gérard Adounsi et au chef de l’arrondissement d’Adjohoun, Djossou Sèhou. Selon nos sources, le domaine est cédé au commissaire à la retraite Alfred Sohou à une bagatelle somme de 8 millions F Cfa mais sur la convention de vente, il est mentionné 4 millions. Mieux, les quatre carrés situés entre l’école primaire publique B et la brigade d’Adjohoun est une réserve administrative dont la cession n’a pas eu lieu dans les conditions orthodoxes. Hier, à la deuxième comparution après celle du 19 novembre dernier, le juge a préféré déposer le maire et son acolyte le Ca d’Adjohoun pour voir clair dans le dossier. Car, ce n’est pas la première affaire domaniale pour laquelle le maire comparait devant le juge. Qu’il nous souvienne, que la population avait intercepté des véhicules chargés de paquets de ciment appartenant aux populations sinistrées de la commune d’Adjohoun en 2010 que le maire tentait de convoyer vers la sortie de la commune en direction de Cotonou au milieu de la nuit. On apprend que le maire Adounsiba est dans le viseur d’autres personnes. Ayant appris son incarcération, des personnes se prépareraient à déposer d’autres plaintes contre lui.
Des maires Fcbe dans la tourmente judiciaire (Rien ne peut plus les sauver)
Et de deux ! Cela n’a pas raté. Après Djima Fashola d’Adja-Ouèrè placé en détention préventive depuis quelques mois dans une affaire domaniale, le maire d’Adjohoun, Gérard Adounsiba est depuis hier, 27 novembre 2014, privé de sa liberté. Il séjourne en compagnie du chef d’arrondissement d’Adjohoun, M. Djossou Sèhou, à la maison d’arrêt de Porto-Novo. Selon des sources judiciaires, c’est pour vente en 2012 de réserves administratives que le maire d’Adjohoun, Gérard Adounsiba et le chef d’arrondissement d’Adjohoun, Djossou Sèhou, ont été placés sous mandat de dépôt par le premier cabinet du juge des libertés et de la détention du tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo. La liste est loin d’être bouclée. Mathias Gbèdan, maire de la commune de Sèmè-Kpodji, pourrait lui aussi connaître le même sort si le délibéré attendu dans le procès qui l’oppose à un certain Toukourou ne lui est pas favorable. Après l’audience publique qui s’est déroulée le 17 novembre dernier, le Procureur de la République près le Tribunal de Porto-Novo a requis trois ans d’emprisonnement ferme contre le maire Gbèdan. Outre Mathias Gbèdan, le maire de Sakété, Raliou Arinloyé, doit lui aussi trouver des arguments solides pour convaincre les juges du Tribunal de Pobè. Dans l’affaire domaniale qui oppose l’homme d’affaires Séfou Fagbohoun au maire Djiman Fashola d’Adja-Ouèrè, le maire Raliou Arinloyé Akanda est poursuivi sans mandat de dépôt. Le comble dans cette affaire est qu’aucun de ces maires Fcbe ne peut être sauvé par le chef de l’Etat. Au nom de la séparation du pouvoir. Mieux, ce qu’on leur reproche n’a rien à avoir avec la politique. Ils sont poursuivis pour mauvaise gestion. Et la justice a été saisie.
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