Dans le cadre de l’opération interarmées ‘’Adjinakou’’, l’état major des forces armées a organisé une manœuvre de simulation au profit des forces navales et aériennes. Entraîner les forces armées béninoises et les forces de sécurité publique dans le cadre du rétablissement de l’intégrité territoriale face aux nouvelles menaces, à travers un exercice majeur, évaluer la capacité des forces de défense et de sécurité à gérer une crise ménageant la piraterie maritime, la stabilité et l’intégrité territoriale, solidifier le lien armée-nation. Tels sont les objectifs de cette opération. La simulation s’est déroulée en 2 phases. Il s’agit d’un scénario de la piraterie maritime et d’une prise d’otages à l’aéroport Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou. Pour le chef d’état major des forces navales, Joseph Gonsalo, les différentes équipes de patrouille déployées ont réagi conformément aux attentes. « Face à l’exercice de piraterie, les patrouilleurs ont réagi convenablement. Si l’opération était réelle, elle serait une réussite car, de façon générale, c’est exactement ce qui se passe », a-t-il confirmé. Selon les explications du commandant à la base navale de Cotonou, un groupe de 5 pirates se serait introduit dans le navire. Dans son bilan, après l’intervention des patrouilleurs, un des pirates serait mort et un autre aurait été arrêté.
Prise d’otages en plein embarquement
La première phase de ce cycle a été animée par l’équipe Raidd de la police nationale qui, face à l’inclusion des preneurs d’otages dans le hall de l’aéroport, a su maîtriser la situation. Dans la seconde phase, les assaillants ont pris en otage tous les passagers à bord. Là, le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) a démontré sa compétence en arrêtant les preneurs d’otages. D’autres forces armées ont été associées à cet exercice. Il s’agit de la patrouille des forces navales, des sapeurs pompiers et de l’ambulance. Dans le bilan, le commandant du Gign, Dénis Gbessemehlan a annoncé 3 morts dont 2 otages et 1 preneur d’otages. Cette manœuvre a impressionné l’attaché de défense de l’ambassade de la France, le lieutenant colonel Bruno Sichiffer. « Ce fut une grande satisfaction. Les travaux de la coopération française avec l’armée béninoise ont porté leurs fruits. J’ai réalisé qu’il y a au Bénin des hommes bien formés pouvant réagir face à certaines situations » a-t-il laissé entendre. Pour le colonel Sanni Bachabi, ces exercices maritime et aérien permettent de vulgariser la fonction des forces navales et aériennes. « Les menaces auxquelles font face nos forces armées ne se limitent pas aux opérations terrestres. Nous allons poursuivre ces genres d’exercices pour permettre à nos hommes de s’adapter aux différentes situations », a-t-il confié.
En effet, l’Opération ‘’Adjinakou’’ s’est déroulée du 14 au 28 novembre 2014. Elle a connu 3 phases dont la dernière est accompagnée des Actions Civilo-Militaires (Acm) et des Actions Médicales aux Populations (Amp). L’exercice proprement dit conserne la simulation et se déroule du 24 au 28 novembre. Il s’agit d’un repli vers les zones frontières pour mettre en lumière le domaine d’exercice des forces navales et aériennes et s’est déroulé hier, 27 novembre 2014. Cette opération connaîtra son épilogue ce jour à travers un défilé à Cana et à Kétou, puis des actions civilo-militaires à Cana.