La décision Dcc14-188 rendue par la Cour constitutionnelle (Cc) en sa séance du 11 novembre 2014 a fait sortir de leur réserve les autorités religieuses de l’église Catholique rénovée de Banamè. A travers une déclaration de presse, Parfaite, le guide spirituel de cette religion, a dénoncé l’abus du pouvoir éxécutif et l’injustice dont ils font l’objet de la part des institutions de la République.
La Cour constitutionnelle (Cc) a déclaré irrecevable les requêtes des dignitaires religieux de l’église Catholique rénovée de Banamè. Cette décision des sept sages de la Cour n’a pas satisfait l’attente des requérants.
Dans une déclaration de presse, Parfaite, le guide de l’église a dénoncé la politisation à outrance des institutions de la République et l’acharnement dont sont victimes ses partisans. Après une analyse approfondie de ladite décision, le guide spirituel de Banamè a estimé que le verdict prononcé par les membres est politique dans la mesure où il ne respecte en rien le principe de l’impartialité et de la l’égalité. Nous avons eu recours à vous, vous avez écouté l’autre partie, et vous ne savez pas si ce qu’ils disent est faux ou pas et, vous tranchez. On dit que Banamè n’a pas une existence légale. Donc, n’a pas la capacité qu’il faut pour faire recours à la cour constitutionnelle. Ça n’a aucun sens ! Si la sagesse se résume à l’injustice, cela veut dire qu’on traite Dieu d’injuste. Vraiment, c’est déplorable dans un pays comme celui là », a-t-elle déclaré. Selon Parfaite de Banamè, des agents de renseignement seraient aux trousses de ses fidèles. Ainsi, elle a mis en garde le pouvoir pour ses agissements qui sont de nature à allumer des tensions inutiles. Il faut rappeler qu’en janvier dernier, suite à l’échec du dossier d’enregistrement de cette église au registre du Ministère de l’intérieur, les responsables de l’Eglise ont introduit devant la Cour un recours en inconstitutionnalité contre le ministre de l’Intérieur pour violation de la constitution. Mais, après étude desdits recours, les sages de la Haute juridiction, dans leur décision, ont estimé que l’église de Banamè Sovidji, n’ayant fait l’objet d’aucune déclaration au Ministère de l’intérieur n’a pas la capacité juridique et ne saurait être considérée comme un sujet de droit.