Les manifestations officielles entrant dans le cadre de la journée mondiale de la lutte contre le Sida se sont déroulées ce lundi 1er novembre à la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou. Placée sous le haut patronage du Chef de l’Etat, cette journée a permis de faire le point du chemin parcouru dans la lutte contre le Sida et d’envisager de nouvelles perspectives.
L’édition 2014 de la journée mondiale de lutte contre le Sida coïncide avec la huitième session du Comité national de lutte contre le fléau. Deux communications ont marqué cette double-commémoration, parrainée par le Chef de l’Etat, en sa qualité de Président du Comité national de lutte contre le Sida (Cnls). La première, sous le thème "Situation épidémiologique et réponse nationale au Vih/Sida pour la période 2012-2014" a permis de faire le point du chemin parcouru depuis la dernière commémoration en 2012. Selon l’orateur Dr Ali Imorou Bachabi, coordonnateur adjoint du Programme national de lutte contre le Sida (Pnls), les efforts conjuguées du gouvernement, des structures nationales et des partenaires techniques et financiers ont permis de réaliser des progrès remarquables en matière de prévention de la transmission sanguine et sexuelle, celle de la mère à l’enfant, d’accessibilité aux antiretroviraux (Arv). Ce qui s’est soldé par une stabilisation du taux de lprévalence à 1,2%. Mais le cap doit être maintenu, prévient-il, pour espérer une élimination totale du fléau. La deuxième communication, présentée par Dr Sonia Boni, Secrétaire permanente du Cnls, a pour thème "Plan stratégique national 2015-2017: nouvelles orientations et perspectives de la lutte contre le Vih au Bénin". Feuille de route de la réponse nationale contre le Vih à l’horizon 2017, ce plan s’articule autour de quatre axes stratégiques, à savoir prévention de la transmission sexuelle et sanguine, élimination de la transmission de la mère à l’enfant, prise en charge globale des Personnes vivant avec le Vih (Pvvih) et Orphelins et enfants vulnérables (Oev), et gouvernance, suivi-évaluation et renforcement du système. Ces différentes actions, soutient-elle, nécessitent une enveloppe financière de plus de 50 milliards avec un gap de financement de l’ordre de 19 milliards pour lequel l’appui du Chef de l’Etat est vivement sollicité. Denis d’Oliveira, président du Réseau béninois des personnes vivant avec le Vih (Rebap +) a fait un plaidoyer en direction du Chef de l’Etat, des partenaires pour un soutien plus accru à leur cause. La coordinatrice du Système des nations unies au Bénin (Snu), Rosine Sori Coulibaly, au nom du Secrétaire général de l’Onu, a particulièrement salué le leadership du Président Boni Yayi dans la lutte contre le Sida, non seulement au Bénin, mais aussi à l’échelle du continent. Pour elle, la riposte africaine, engagée en 2012 par le président béninois en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives dans la lutte contre la mal du siècle. Elle plaide pour une poursuite et une consolidation de ces efforts, notamment en direction des couches les plus vulnérables, afin que l’objectif zéro nouvelle infection, zéro décès, zéro discrimination passe du rêve à la réalité."J’entends vos cris de cœur. Je lis sur vos visages des inquiétudes. Croyez-moi, la République ne vous abandonnera jamais", répond Boni Yayi qui s’engage à faire davantage pour un meilleur épanouissement des personnes infectées. S’agissant des questions financières, le Chef de l’Etat promet se battre de toutes ses forces pour trouver des financements innovants, face à l’amenuisement des subventions internationales. Pour lui, la riposte contre le Vih Sida n’est pas seulement une affaire des dirigeants. Il invite le secteur privé, les particuliers, les organismes spécialisés et les personnes de bonne volonté de toutes sortes a se joindre à l’effort collectif en vue d’atteindre l’objection d’élimination totale de l’épidémie d’ici a 2030. "Mon gouvernement poursuivra ses efforts de mise à disposition de plus de moyens financiers. Il contribuera aussi à la mobilisation de ressource additionnelles", rassure le Chef de l’Etat qui dit œuvrer par ailleurs à la mise en place dans les mois à venir, d’une unité de production de médicaments au Bénin avec l’aide des partenaires.