188 292 immatriculations réparties entre 32 257 entreprises, 1249 institutions et Organisations non gouvernementales (ONG) et 134 786 personnes physiques y compris les 56 307 agents de l’Etat immatriculés tout récemment. C’est le tableau que présente actuellement l’immatriculation à l’Identifiant fiscal unique (IFU). Près de dix ans après son avènement et rendue opérationnelle depuis le 1er janvier 2008, cette réforme de la direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) peine à aller de l’avant.
Elle bat de l’aile et réduit de ce fait la marge de manœuvre de l’administration fiscale et donc la mobilisation de ressources fiscales. Pourtant à son avènement, le rêve de maîtriser au mieux le tissu fiscal pour rendre plus performante l’administration fiscale en vue de mobiliser plus de ressources fiscales intérieures avait été nourri, a rappelé hier Gilbert Edah, directeur général des Impôts et Domaines. Cependant, malgré les actions menées pour la généralisation de ce précieux outil, des goulots d’étranglement persistent, note-t-il. De même, les personnes recensées ne sont pas toujours rattachées aux services fiscaux, ce qui hypothèque les autres réformes en attente, a déploré hier Gilbert Edah. Cela constitue aussi une porte ouverte à l’évasion fiscale, informe-t-il. Dès lors, il faut repenser l’IFU et proposer une feuille de route pour rendre effective sa généralisation et son utilisation. C’est la raison d’être de l’atelier de 48 heures organisé pour définir le canevas y afférent. De cette rencontre, le DGID espère non seulement une feuille de route, mais aussi un chronogramme et des moyens. En somme, un «plan d’actions objectivement défini», a-t-il dit. Lequel prendra en compte les efforts déjà consentis pour l’immatriculation à l’IFU des commerçants, des structures externes… Les résultats de cet atelier sont également très attendus au niveau du ministère de l’Economie, des Finances et des Programmes de dénationalisation (MEFPD). Le directeur adjoint de cabinet, Chabi Kassim Taba, également présent à l’ouverture des travaux de cet atelier a mis en exergue le fait que seules les administrations fiscales se sont appropriées cet outil, malgré le rôle «capital d’outil de développement économique, social qui lui est reconnu».