Une trentaine de morts, c’est le dernier bilan de l’accident tragique qui s’est produit mercredi 3 décembre 2014 à Wassa, un village situé à environ 9 km de la ville de Djougou. On apprend, aux dernières nouvelles, que c’est l’éclatement de pneu du bus Amanga qui serait à l’origine du drame.
Après cet incident, ce dernier a perdu tout contrôle avant de percuter le bus qui venait en face. Des corps sans vie, une vingtaine était encore exposée hier matin à l’hôpital de zone et au Chd-Donga. 63 blessés dont 21 dans un état critique. Ce bilan est provisoire. Toujours hier, une délégation du Conseil communal s’est rendue au chevet des victimes et des familles éplorées. Des messages de compassion du leader de la coalition Abt, Abdoulaye Bio Tchané, et du Président communal des Fcbe, Soumanou Radji, ont été enregistrés. On retient que les différentes formations de la zone sont mobilisées pour apporter les soins nécessaires aux blessés.
De Djougou, Djibril Yessoufou
Dr Salifou Sourakatou, Médecin Coordonnateur de la zone sanitaire
Djougou-Copargo-Ouaké : « La marge est de 20 à 25 décès »
« Nous avons reçu au total 44 blessés à l’Ordre de malte qui est l’hôpital de zone et plus de 14 blessés (ce n’est pas très précis) au niveau du Chd Donga. Ce qui fait un total maximum de 58 blessés. On a enregistré un nombre de décès qui n’est pas également très précis. Etant donné que ce n’était pas loin de la ville et que la majorité des occupants étaient originaires de Djougou et environs, des passants qui revenaient retrouvaient leurs parents, même au bord de la route, dégageaient leurs cadavres et s’en allaient AVEC. Donc, on a fait un point entre 20 à 25 décès officiellement. C’est cela le nombre. Il n’y a même pas d’officieusement. Il y a des blessés graves. La plupart étaient complètement stabilisés déjà. C’est deux blessés qui nous causaient de sérieux problèmes. Jusqu’à 13 heures, les deux étaient dans un 2tat pas trop bon. Là je suis au niveau de la commune de Ouaké et on m’a annoncé qu’il y a une femme parmi les deux cas critiques qui est décédée. Cela s’ajoute au nombre qui fait 23. En tout cas, la marge est de 20 à 25 décès. De toute façon le plateau technique qu’il faut nous l’avons à l’Hôpital de zone. Maintenant, s’il y a des cas extrêmement graves comme ouvrir le crâne, nous les enverrons au niveau des hôpitaux où il y a ces plateaux techniques ».
El Hadj Chabi Idrissou, Chef d’arrondissement de Djougou I : « Les victimes sont en majorité de Djougou et ses environs »
« Nous avons eu une collision de deux cars. Il ya un car qui a quitté Djougou et un autre qui a quitté Cotonou. Le car qui a quitté Cotonou est communément appelé Amaga. Le drame est survenu à dix kilomètres environ de Djougou. Les enquêtes sont en cours pour savoir les causes. Sur place, il y a eu 10 morts. A l’ordre de malte, 44 blessés ont été accueillis. L’hôpital de la Donga a accueilli 23. Comme il n’avait pas les infrastructures nécessaires, au cours de leur déplacement, il y a eu 2 morts. A 11 heures 30, il y a eu une blessée grave qui est décédée. Il n’y a que deux (02) togolais et deux (2) ghanéens qui étaient à bord, mais ils sont tous décédés. Le bus quitte toujours Djougou et transportent les commerçants qui vont au Ghana acheter les colas ».
Cnsr : « ….les gens ne réparent pas à temps les pannes »
« Les conducteurs de véhicules ne respectent pas le code de la route en général. Et, il y a beaucoup d’entre eux qui font excès de vitesse. Ils n’adaptent pas leur vitesse à l’environnement. Il y a aussi l’état des véhicules. On a remarqué que les gens ne réparent pas à temps les pannes signalées par les véhicules. Ceci fait que leur système de freinage est souvent défaillant. Il y a aussi le non respect des signalisations qui s’ajoute à cela ».