Les handicapés béninois regroupés au sein du réseau des associations de personnes handicapées de l’Atlantique et du Littoral (Raphal) que préside William Loko Roka, ont organisé une série d’activités dans le cadre de la célébration de la journée internationale des personnes handicapées, le mercredi 03 décembre dernier. Le lancement officiel de ces actions s’est tenu sur l’esplanade externe du Stade de l’Amitié de Kouhounou.
« Tout comme les personnes dites valides, nous sommes aussi capables d’œuvrer pour le développement de notre pays ». C’est en ces termes que s’est exprimé William Loko Roka, le président du réseau des associations de personnes handicapées de l’Atlantique et du Littoral (Raphal). Pour lui, il est temps de mettre fin à la marginalisation, la maltraitance et la violence dont sont quotidiennement victimes les personnes handicapées. Plaidant alors le changement de comportement à l’égard de ses pairs et lui, Loko Roka a expliqué que malgré leur situation de handicap, ils sont dotés de potentialités qu’ils veulent juste avoir l’occasion de mettre en exergue. Des doléances pour lesquelles il a été rassuré tant par le ministre de la Famille, Naomi Azaria et les partenaires techniques et financiers dont Handicap international, le service des sœurs pour la promotion humaine (SSPH). Car, présidant ladite cérémonie, la ministre Noamie Azaria a annoncé que des dispositions sont en train d’être prises pour faciliter l’intégration dans tous les secteurs des personnes en situation de handicap. Elle s’est ensuite engagée à se rendre davantage disponible autour des défis de l’heure. «Mon Ministère a entrepris des démarches, des plaidoyers en direction des chefs d’entreprises pour susciter et encourager votre recrutement dans le secteur privé et je peux vous garantir que les dossiers des personnes handicapées candidates aux concours de recrutement à la fonction publique ne subiront plus le même sort que d’habitude», a-t-elle souligné. Ainsi, elle entend œuvrer pour la redynamisation de la Fédération nationale des associations de personnes handicapées et leur insertion professionnelle. Mais cela ne peut être possible, selon Sandra Boisseau, chef de mission Handicap International Bénin, que lorsque la convention relative aux droits des personnes handicapées qui a été adoptée en 2006, est mise entièrement en application. Cela permettra d’anéantir les obstacles physiques, sociaux, culturels et économiques résultant des préjugés négatifs portés sur eux. « Nous souhaitons que les efforts entamés au plan national pour promouvoir l’accessibilité, briser les obstacles, permettre l’égale participation des personnes handicapées dans la société et façonner l’avenir d’un développement pour tous, se poursuivent et donnent des résultats meilleurs», a-t-elle déclaré. Un souhait qu’a appuyé la sœur Ella Laourou, coordonnatrice du programme d’appui à l’inclusion des personnes handicapées du service des sœurs pour la promotion humaine (SSPH). William Loko Roka, au nom de ses paires, a remercié la ministre et promis la suivre afin que les promesses se concrétisent. Il a, par la suite, invité toutes les personnes handicapées ainsi que les personnes dites valides, à œuvrer pour l’épanouissement de toute la population béninoise, vu que « nous sommes tous des enfants de ce pays et que nous devons travailler ensemble pour le bâtir ».