Démarrée depuis le 12 novembre 2014, la phase de l'enregistrement complémentaire dans le cadre de la correction de la liste électorale permanente informatisée se poursuit et prendra probablement fin le dimanche prochain. En dépit de ce que l'opération a déjà été prolongée deux fois, à quelques jours de l'échéance prévue pour la livraison de la liste électorale en conception, rien ne présage de la prise en compte de toute la population. D'ailleurs on annonce 25% de la population délaissée sur certains sites.
Le processus de la correction de la liste électorale permanente informatisée connaît toujours des difficultés. Malgré le temps qui joue contre les membres du Cos/Lépi, pour rendre la liste électorale corrigée, on note des poches de résistance dans certaines régions du pays. En effet, Dans le souci de prendre en compte les Béninois qui étaient laissés lors de la première phase d'enregistrement pour la réalisation de la Lépi en 2010, les membres du Cos/Lépi dans leur chronogramme ont prévu une seconde phase pour l'enregistrement complémentaire. Ainsi, il était prévu après quelques ratés, que les opérations d'enregistrement complémentaire démarrent sur toute l'étendue du territoire national le mercredi 12 novembre 2014. Mais, contre toute attente cette opération n'a démarré que dans certaines régions du pays. Par endroits, l'opération a démarré quatre jours après la date officielle. Les responsables de Cos/Lépi ont expliqué que cet état de choses est lié au manque de moyens roulants pour convoyer les matériels lourds vers certaines communes. Mais outre le retard enregistré pour démarrer les opérations, le constat sur le terrain est qu'il y a un manque criard de matériels pour l'enregistrement des personnes qui se sont déplacées. Pour rattraper le retard, les responsables du cos/lépi ont prolongé les opérations de dix jours. Malgré ceci, le taux enregistré est en dessous de la prévision. Pour une seconde fois, en dépit des conséquences financières, les opérations sont à nouveau prolongées de sept jours. Mais on ne remarque toujours pas l'engouement au sein de la population. Le taux d'enregistrement par endroit est moins de 50% contre 75% par ailleurs. Ce résultat montre clairement que même une autre prolongation des opérations d'enregistrement ne changerait grand-chose à cause du comportement de la population qui n'est plus motivée à la chose politique.
