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Marche de l’opposition : Un avertissement pour Boni Yayi
Publié le lundi 8 decembre 2014   |  24 heures au Bénin




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Les forces de l’opposition béninoise organisent une marche pacifique le 11 décembre prochain à Cotonou. Cette manifestation dont l’objectif est de contraindre le gouvernement à organiser dans un bref délai les élections locales, communales et municipales, sème la panique au sein du pouvoir. Selon des sources dignes de foi, des instructions sont données pour mettre les forces de défense et de sécurité en état d’alerte en vue d’éviter une insurrection populaire.

La plate-forme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles des forces démocratiques organise une marche pacifique le 11 décembre 2014 pour contraindre le gouvernement à organiser les élections locales, communales et municipales. En dehors des partis politiques de l’opposition, plusieurs syndicats et autres organisations de la société civile seront dans le mouvement.

Parallèlement, le Parti du renouveau démocratique (Prd), l’un des principaux partis de l’opposition envisage aussi d’organiser une marche pacifique de protestation à la même date et pour le même but. En prélude à la manifestation, le parti de Me Adrien Houngbédji organise une autre manifestation pacifique à Porto-Novo le 10 décembre prochain.

Les forces de l’opposition béninoise avaient organisé une marche pacifique le 29 octobre dernier à Cotonou pour dénoncer la non-organisation des élections et le respect des libertés démocratiques.

Le 27 décembre 2013, les syndicats avec le soutien des partis de l’opposition et des organisations de la société civile avaient organisé un mouvement pour leurs revendications et le respect des libertés démocratiques.

Mais cette manifestation a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. En conséquence, les syndicats ont déclenché un débrayage qui a paralysé des secteurs sensibles de l’administration publique pendant plusieurs mois.

Le 10 et le 11 décembre prochains, les porteurs de pancartes, de banderoles, et de branchages seront dans la rue à Porto-Novo et à Cotonou avec des chants et scandés des slogans hostiles au Président Boni Yayi et à son gouvernement.

Pour l’instant, il est difficile de prévoir la réaction du pouvoir face à ces manifestations qui n’honorent pas le pays et ses dirigeants.

En état d’alerte…

La marche que les forces politiques de l’opposition et les organisations de la société civile s’apprêtent à organiser cette semaine vise à lancer un avertissement au pouvoir. Il s’agit d’établir un dialogue sincère et franc avec la classe politique et de finaliser la liste électorale en vue d’organiser à bonne date les prochaines élections.

Dans le camp du pouvoir, certains soupçonnent que la manifestation du 11 décembre prochain a d’autres visés. Pour d’autres, les initiateurs veulent profiter de la marche pacifique pour organiser une insurrection populaire à l’instar de celle qui a conduit à la chute du régime de Blaise Compaoré au Burkina le 30 octobre dernier.

Des sources proches du gouvernement de Boni Yayi indiquent que la manifestation du 11 décembre est prise très au sérieux. Déjà, les forces de défense et de sécurité sont mises en état d’alerte. Plusieurs réunions ont été déjà organisées au sommet de l’Etat sur le sujet pour envisager les dispositions sécuritaires à prendre et la conduite à tenir.

Dans ce cadre, des instructions auraient été données au haut commandement et aux responsables des forces de défense et de sécurité.

Des dispositions spéciales seraient prises pour renforcer la sécurité au niveau de la Présidence de la République, de l’Ortb (Office de radiodiffusion et télévision du Bénin), du Cos-Lépi (Conseil d’orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée), des ministères et des autres institutions de la République

Par ailleurs, les différentes marches seront bien canalisées par les forces de sécurité pour éviter des troubles à l’ordre public

La marche de l’opposition au Burkina-Faso a écourté le mandat du Président Blaise Compaoré d’un an.

Reste à savoir le sort que le mouvement du 11 décembre (qui coïncide avec le 24ème anniversaire de la Constitution) réservera au mandat de Boni Yayi qui s’achève en avril 2016.

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