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La Presse du Jour N° du 5/12/2014

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Assassinat manqué du Président de l’Ong-Alcrer : Un an après, Martin Assogba ne connaît toujours pas ses bourreaux
Publié le mardi 9 decembre 2014   |  La Presse du Jour


Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER


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9 décembre 2013 – 9 décembre 2014. Cela fait aujourd’hui un an que M. Martin Assogba, Président de l’Ong-Alcrer a été attaqué par des individus sans foi ni loi qui ont voulu attenter à sa vie. C’est pour ne pas passer sous silence cet événement malheureusement que le Président de l’Ong Alcrer a animé hier lundi 8 décembre au siège de son Association une conférence de presse pour dénoncer le fait qu’un an après cet assassinat manqué, on n’est pas parvenu à identifier ses bourreaux. La conférence de presse a été co-animée avec Me Alain Orounla, l’un des trois Avocats qui assistent le Président Martin Assogba dans le dossier.
Pour planter le décor de cette conférence de presse, le Président Martin Assogba a brièvement rappelé les faits qui se sont produits dans la nuit du 9 décembre 2013. Il a surtout insisté sur les propos tenus par le Directeur général de la police nationale qui, quelques heures après l’assassinat manqué a dit connaître les auteurs de ce crime odieux et que le Président Assogba a été agressé parce qu’il serait au cœur d’un conflit domanial. « Si j’ai demandé à vous rencontrer ce soir, c’est-à-dire à la veille de l’an 1 de mon assassinat manqué, c’est parce que je voudrais par votre canal et votre aide, demander aux responsables qui sont en charge de ce dossier de nous aider à trouver les coupables. Ce crime ne restera pas impuni », a martelé le Président Martin Assogba qui, un an après cet assassinat manqué ne demande que la célérité dans les enquêtes ouvertes. Pour lui, il faut qu’on puisse identifier les deux bourreaux qui ont tenté d’attenter à sa vie le 9 décembre 2013 et qu’à leur tour, ils puissent dire les commanditaires de ce crime. « A chaque fois que le besoin se fera sentir, nous allons toujours rappeler aux autorités que nous avons besoin de connaître la vérité », a dit Martin Assogba.

Immobilisme

Abordant l’aspect judiciaire de la conférence, Me Alain Orounla a fait d’abord des clarifications. « Ce que j’ai à dire doit éviter un écueil : celui du secret de l’instruction, celui du secret professionnel dans la mesure où le dossier ouvert à la suite de la tentative d’assassinat perpétrée à l’encontre du président Martin Assogba est en cours. La procédure étant donc en cours, nous ne pouvons pas rentrer dans certains détails techniques, surtout pour ne pas essuyer les foudres et la rigueur de la loi. Mais il n’empêche que cette affaire est grave », a dit d’entrée Me Orounla. « Mon propos ici n’est pas de formuler des critiques à l’encontre des autorités judiciaires. Je pense que le Procureur près le Tribunal de Calavi a bien fait son travail puisque d’une part, il a ouvert une information judiciaire avec tout le sérieux que cela requiert et d’autre part, il a refusé d’aller sur la fausse piste sur laquelle on avait tenté de l’orienter. Des suspects décrétés coupables lui ont été présentés comme étant formellement les auteurs du crime… », a poursuivi Me Orounla. Etablissant le parallèle avec les nombreuses affaires dans lesquelles il y a eu une forte mobilisation pour poursuivre et réprimer des tentatives de crimes, Me Orounla a déploré l’immobilisme affiché dans le dossier Alcrer.

Un fait troublant

Comme le Président Martin Assogba, Me Orounla a mis en exergue le fait troublant qu’il y a dans ce dossier. « Aussitôt que le Président Assogba a été atteint par les tirs de ses assaillants qu’une autorité, le Dgpn – pour citer son nom car il n’y a rien à cacher – est venue faire des déclarations publiques pour dire nous savons qui a fait le coup. Le Dgpn est allé plus loin. Il a présenté des suspects au Procureur de la République près le Tribunal de Calavi avec le mobile domanial que mon client conteste. Le Procureur ne l’a pas suivi et a fait relâcher ses personnes qui manifestement, à priori n’avaient rien à avoir avec cette tentative d’assassinat d’une part parce que le mobile allégué ne tenait pas et d’autre parce que les faits ont établi que ces présumés auteurs ne pouvaient pas matériellement être sur les lieux du crime ou dans les environs. Autrement dit, les auteurs sont ailleurs. Si la plus haute autorité policière, avec son expérience présente des gens comme étant les auteurs d’un crime et que ces personnes sont relâchées parce qu’il s’est avéré qu’elles n’ont rien à avoir avec les faits, ou cette autorité est incompétente ou alors la précipitation avec laquelle on a agi est susceptible de cacher quelque chose », a commenté Me Orounla pour qui, la tentative d’assassinat du Président de l’Ong-Alcrer est un crime qui ne saurait resté impuni. Pour Me Orounla, « le silence de tout le monde dans ce dossier ressemble à un silence coupable ».

Des zones d’ombre

« Comment cela se fait-il que le Dgpn présente des gens alors qu’il est avéré aujourd’hui que les vrais coupables n’ont été encore appréhendés ? » Telle est la principale zone d’ombre que Me Orounla pense qu’il faut élucider dans ce dossier. « Par la précipitation avec laquelle le Dgpn a agi, on est tenté de dire qu’il a couvert la fuite et l’impunité des vrais auteurs…Que se passe-t-il en République du Bénin ? Que se passe-t-il ? Et lorsque le Dgpn a présenté des suspects qui n’en sont pas, mais qui va faire les investigations puisqu’il y a déjà une orientation pour le moins erronée qui a été donnée à l’enquête hâtive qui a conduit à la libération par le Procureur des premiers suspects qui lui ont été présentés dans un dossier domanial dans lequel le Président Assogba ne se reconnaît pas ? Est-ce qu’on peut encore compter sur ces autorités pour effectuer des recherches adéquates ? A qui profite ou aurait pu profiter le crime si Martin Assogba qui traine encore les séquelles de cette agression était passé de vie à trépas ?» Voilà autant d’interrogations soulevées par Me Orounla qui exige que les moyens soient mis en œuvre et que des unités compétentes soient déployées pour rechercher les auteurs de ce crime contre Martin Assogba. La responsabilité de cette recherche et ce besoin de justice incombent, selon Me Orounla aux autorités au nom et pour le compte desquelles ce crime a été commis.

Où sont passés les 10 millions de F Cfa ?

Alors qu’il était encore sur son lit d’hôpital à Paris, le Président Martin Assogba a été informé de ce que le gouvernement lui a envoyé 10 millions de F Cfa en espèce sonnante et trébuchante pour le soutenir. Où sont passés aujourd’hui cet argent ? La question a été soulevée hier au cours de la rencontre avec les hommes des médias. Là-dessus, le Président Assogba a rassuré les uns et les autres que ces dix millions sont encore en lieu sûr et qu’il est prêt à les restituer même demain contre décharge.
Un an après l’assassinat manqué, Martin Assogba n’est pas au bout de ses peines. Il doit se promener pour le restant de sa vie avec des balles dans le corps. Cela lui crée d’importants préjudices. Ce ne sera que justice rendue si avant sa mort, il connaît ses bourreaux.


Afffissou Anonrin

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