Porto-Novo et Cotonou accueilleront ce jour et demain les militants du Prd et ceux de la Plateforme des Forces démocratiques. Il s’agit pour eux de dénoncer le grand retard noté dans l’organisation des élections municipales, communales et locales. Ils ont officiellement annoncé l’information hier mardi à Azalai Hotel de la Plage lors d’une conférence de presse ; une occasion qui a consacré leur entente retrouvée. Il y avait à cette conférence de presse une forte délégation du Prd composée des députés Charlemagne Honfo, Augustin Ahouanvoébla et Raphaël Akotègnon mais aussi Me Joseph Djogbénou, He Lazare Sèhouéto, Amissétou Affo Djobo de la Plateforme.
Dans une déclaration conjointe lue par Me Djogbénou, ils ont en effet déclaré : « Les malentendus ressentis au sein de l’opposition ont, comme par le passé, été surmontés et c’est renforcé de l’adhésion populaire que l’ensemble de la classe politique progressiste a décidé de conduire ensemble les actions courageuses en vue de la résolution de la question électorale dans le cadre de la préservation et de la poursuite de notre expérience démocratique ».
« Les marches des 10 et 11 décembre 2014 à Porto-Novo et à Cotonou s’inscrivent dans la fidélité à cette histoire, avec l’exigence de l’application sans failles des dispositions de notre Constitution et des lois qui en découlent », ont-ils précisé. Et face aux incertitudes qui caractérisent de plus en plus le processus électoral en cours, le Prd et la Plateforme ont montré que le gouvernement et son chef doivent arrêter de rechercher des boucs émissaires et éviter des réponses superficielles à forte charge communicationnelle.
Pour finir, ils ont entre autres exigé l’ouverture sans délai d’un dialogue responsable en vue du vote d’une loi dérogatoire de facilitation des élections, l’organisation sans délai des élections municipales, communales et locales avec une liste faible à tester avant les élections législatives, la mise à la disposition des partis politiques du fichier électoral national assortie de sa publication sur internet et l’arrêt des bradages du patrimoine économique national.