Les autorités religieuses du Bénin, après plusieurs concertations, ont décidé de faire de ce 10 décembre 2014, une journée de jeûne et de prière. Ce sera leur manière d’influer sur la tension sociopolitique croissante dans le pays. Les Béninois qui, à près de 99 pour cent s’affirment croyants, sont donc invités à se mettre dans cette communion avec la sphère divine, pour que Dieu apaise les cœurs pour préserver la paix dans la nation.
Jeûner toute la journée ou marquer un arrêt quel que soit l’endroit où l’on se trouve à 13 heures précises pour faire une minute de prière en silence. C’est l’invitation qu’adresse la concertation des autorités religieuses et morales du Bénin aux Béninois ce jour 10 décembre 2014 en vue de faire baisser la tension sociopolitique qui monte en puissance depuis quelques temps. En effet, le gouvernement et les autres forces vives de la nation ne semblent pas réussir à unir leurs voix pour lever toute équivoque sur la question de la paix au Bénin.
Depuis le report sine die des élections locales, une crise de confiance totale s’est installée entre les acteurs politiques. Ladite crise a été renforcée par les reports successifs de la date de mise à disposition de la LEPI corrigée sans laquelle, selon les textes, aucune élection ne peut plus se tenir au Bénin et l’absence de convocation du corps électoral pour une date précise, alors que se profile à l’horizon l’échéance des législatives considérées comme des élections constitutionnelles. Et au-delà, la présidentielle.
Cette incertitude qui plane et plonge dans une réflexion sur l’avenir de la paix au Bénin, a attiré à juste titre, l’attention des autorités religieuses du pays qui après une concertation organisée le jeudi 13 décembre et bien d’autres, ont décidé de faire de ce mercredi 10 décembre, une journée de jeûne et de prière.
Pour qui connaît le Bénin où toutes les populations d’une manière ou d’une autre sont croyantes, il est à souhaiter que les uns et les autres, les populations, le gouvernement et les acteurs politiques et civils, et les institutions de la Républiques, qui du reste ont des membres qui ne sont pas moins croyants, de bonne foi, puisse se mettre dans cette communion avec la sphère divine, pour la préservation de la paix.