La motion de grève de 72 heures à compter de demain mardi 25 juin 2013 est maintenue dans tous les cours et tribunaux du Bénin. C’est le résumé du communiqué de presse l’Union Nationale des Magistrats du Bénin signé par son président, Michel Adjaka... Le bureau exécutif de l’Unamab justifie sa décision par le non respect des engagements pris par le gouvernement au terme de la réunion convoquée par le ministre intérimaire de la justice dès l’annonce de la grève. A l’issue de la réunion, l’UNAMAB a suggéré au Gouvernement, en attendant de corriger les décrets attaqués, de suspendre leur application. Selon les termes du communiqué, l ’UNAMAB de son côté, s’était engagée, dès réception de la lettre de sursis à l’exécution desdits décrets, à convoquer pour le mardi 25 juin 2013 une Assemblée Générale Extraordinaire pour désamorcer la grève. Mais, « Malheureusement, le Gouvernement s’étant résolument engagé à exécuter les décrets critiqués, l’UNAMAB se trouve dans la triste obligation de maintenir son mot d’ordre de grève assorti d’une Assemblée Générale Extraordinaire pour le vendredi 28 juin 2013 ». Peut-on lire en substance dans ce communiqué de l’UNAMAB. Les choses ont donc tourné autrement et les magistrats sont prêts à mener leur mouvement de débrayage. Pour dégager toute sa responsabilité dans cette affaire, le bureau exécutif de l’UNAMAB a tenu à expliquer toutes les démarches et tractations menées en direction du président de la Cour Suprême et Vice-président du Conseil supérieur de la magistrature, Ousmane Batoko ainsi que vers le gouvernement. D’après ce communiqué de l’UNAMAB, c’est depuis le 07 septembre 2012 que l’UNAMAB a fait part de ses observations au gouvernement et au Vice-président du Conseil Supérieur de la Magistrature. Mais en dépit de tout ceci, la liste de magistrats a été rendue publique par le gouvernement et sur recommandation du Vice-président du Conseil supérieur de la magistrature, selon ce communiqué. Ce qui semble révolter les magistrats. L’Unamab et le gouvernement sont invités à trouver un terrain d’entente afin d’éviter aux usagers des cours et tribunaux les désagréments d’une grève de plus.