« La marchandisation des activités parlementaires dans le domaine éducatif au Bénin de 1991 à 2007 ». Ainsi, est intitulé le thème de la thèse soutenue hier avec mention honorable en sociologie de développement par Fidèle Médégbè Fataï Gandonou dans l’amphi de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Par ce thème l’auteur démontre que seuls les intérêts précèdent l’action au niveau de la représentation nationale. « C’est dire qu’à partir de cette thèse, l’auteur tente de montrer que les actions législatives et extra parlementaires s’inscrivent dans un processus de l’offre et de la demande entre le citoyen, le député, les leaders politiques et les autorités politico-administratives. Dans ce processus, les différents acteurs animent le marché sans que l’un ne soit victime de la ruse de l’autre », a expliqué Albert Tingbé Azalou, Directeur de cette thèse de doctorat unique. Ce document de 299 pages divisé en deux parties est le fruit d’importantes investigations et d’analyses faites par Fidèle Gandonou. « Au plan institutionnel, le parlement dote le système éducatif des lois qui organisent le secteur. De la même façon, il participe aux côtés du gouvernement à la mobilisation des ressources en faveur de l’éducation. Aussi, le contrôle de l’action gouvernementale s’inscrit-il dans une logique de gouvernance politique et économique. Par ce mécanisme, le parlement concourt à une éducation de qualité. Certes, l’apport du parlement relève d’une évidence, mais l’exercice de ce double pouvoir au plan institutionnel s’inscrit dans une dynamique "marchande"… A l’origine de cette marchandisation, le député se trouve dans un environnement politico-institutionnel qui conditionne ses activités. Le cadre législatif détermine l’efficacité des activités parlementaires. De la même manière, l’activité extra parlementaire s’inscrit dans une dynamique électorale plutôt que du développement de l’école béninoise », a précisé le nouveau docteur en sociologie de développement. Pour corriger le tir, Fidèle Gandonou propose d’approfondir les réflexions autour des dynamiques institutionnelles et le code électoral pour autonomiser le parlement.
