Le ministre béninois de l' Intérieur Simplice Dossou a renouvelé mercredi à l'endroit des forces de l'opposition, qui projettent une deuxième marche jeudi dans les rues de Cotonou, la mise en garde du gouvernement à propos de tout acte de destruction des biens publics.
Dans une déclaration à la presse, il a invoqué l'article 37 de la Constitution béninoise qui prescrit à tout citoyen le respect des biens publics et le devoir qui lui incombe de les protéger.
Sur l'appel de l'opposition, des milliers de personnes ont participé à une marche mercredi à Porto-Novo, capitale du Bénin, exigeant la tenue dans les meilleurs délais des élections communales et locales, plusieurs fois reportées, et l'organisation à bonne date des élections législatives de 2015 et des élections présidentielles de 2016. Les élections communiales et locales, qui devaient être organisées en 2013, n'ont toujours pas lieu.
"Le gouvernement souhaite que les différentes marches s' organisent dans le respect strict des textes de la République", a déclaré le ministre de l'Intérieur, ajoutant que la manifestation publique "n'est malheureusement par la meilleure voie à suivre pour parvenir à l'organisation effective des élections revendiquées".
Mercredi, le chef de l'Etat Boni Yayi a indiqué que les réelles motivations des manifestations lancées par l'opposition n'étaient pas révélées.
"Le Bénin n'est pas le Burkina Faso", a-t-il souligné, ajoutant que les services de renseignements l'avaient informé que l' opposition préparait des actes de iolences.
Face au report des élections communales et locales, l'opposition accuse le président Boni Yayi de tenter de se maintenir au pouvoir à la fin de son second et dernier mandat en 2016. F