La cérémonie de lancement officiel de l’ouvrage «Devoir de mémoire : Les premiers présidents des Cours d’appel du Bénin» s’est déroulée, hier mercredi 10 décembre au Centre de documentation et d’information juridique (CEDIJ) de la Cour d’appel de Cotonou. C’était en présence du ministre en charge de la Justice, Valentin Djènontin, et de nombreux autres acteurs du secteur judiciaire.
Par Sébastien LOKOSSOU (Stag)
D’un format 12 cm x 18 cm et de 156 pages, l’ouvrage «Devoir de mémoire : Les premiers présidents des Cours d’appel du Bénin», subdivisé en trois grandes parties, est l’œuvre des magistrats Adelain Armel Azodogbèhou et Gilbert Ulrich Togbonon. Au-delà d’un ouvrage qui vient enrichir la littérature béninoise, il vise à rendre hommage aux premiers animateurs, les icônes des Cours d’appel du Bénin.Dans la présentation du livre, le conseiller à la Cour d’Appel de Cotonou, Romaric Azalou a montré que si l’ouvrage est d’un volume modeste, son contenu est dense et évocateur. «L’ouvrage est très léger et facilement transportable. Mais de par son contenu, il pèse non pas des kilos mais des tonnes.
De par son contenu, il n’est plus transportable mais transporteur», a-t-il constaté. En effet, le nouveau-né dans le monde littéraire a le mérite de faire revisiter l’histoire des origines des Cours d’appel du Bénin. L’importance de connaître cette histoire est sans ambages, car les jeunes magistrats sont conscients que c’est au bout de l’ancienne corde qu’il faut tisser la nouvelle. Et pour la circonstance, les récipiendaires, en l’occurrence plusieurs premiers présidents des Cours d’appel honorés, étaient présents pour recevoir les hommages à eux rendus, à travers l’édition de l’ouvrage.C’est ainsi que le tout premier président de la Cour d’appel de Cotonou, Arsène Capo-Chichi, porte-parole des récipiendaires, a salué l’initiative des jeunes magistrats co-auteurs. Il a notamment mis en exergue l’importance de la Cour d’appel au sein de l’appareil judiciaire.
Hommage mérité aux icônes des Cours d’appel
Dans son intervention, le magistrat Gilbert Ulrich Togbonon, co-auteur de l’ouvrage, a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à son édition. Il cite alors deux principaux objectifs visés à travers cette édition «le premier est de rendre hommage à tous les aînés et de reconnaître leur mérite afin de permettre à tous les jeunes magistrats de se souvenir et de prendre exemple sur eux. Le second est de mettre à la disposition des gouvernants présents et futurs, et du peuple béninois des outils précieux en matière de conseils juridiques.
Mais l’accouchement du livre n’a pas été sans difficulté. «Nos démarches envers l’Institut français et l’Ambassade de France pour avoir de plus amples informations sur les premiers présidents des Cours d’appel du Bénin (…) sont restées sans suite», a déploré le co-auteur tout en souhaitant avoir toutes les informations nécessaires pour la prochaine édition de l’ouvrage.De son côté, le ministre en charge de la Justice, Valentin Djènontin, a également salué la «noble initiative» qui, selon lui, témoigne de la considération et de l’estime des jeunes magistrats envers leurs aînés. Il fait alors savoir que c’est une occasion de rendre hommage aux présidents des Cours d’appel depuis l’indépendance du Bénin en 1960.
«C’est la considération, de l’admiration, le témoignage public de l’engagement à adhérer à la ligne tracée par les devanciers. C’est déclarer ses références», a-t-il poursuivi.Le ministre n’a pas manqué d’inviter les premiers présidents des Cours d’appel encore en activité à continuer vaillamment l’œuvre entamée pour la paix et le développement du pays.Il importe de préciser que les représentants de l’Ordre national des avocats du Bénin, de la chambre nationale des notaires, de la chambre nationale des huissiers de justice, de la direction générale de la police nationale ont, tour à tour, salué la parution de l’ouvrage.A l’issue d’une vente à l’américaine, la version en or de l’ouvrage est officiellement revenue à la Police nationale qui a fait la plus forte mise.