La neuvième promotion du programme Train For Trade de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) a reçu hier, mercredi 10 décembre son parchemin de fin de formation. A travers une cérémonie officielle organisée dans l’enceinte du Port autonome de Cotonou, la quinzaine de travailleurs outillés dans la cadre de ladite formation a été honorée, balisant ainsi le chemin pour la dixième promotion qui elle, débute sa formation dès ce jour.
Par Josué F. MEHOUENOU
Pour le Port autonome de Cotonou (PAC), c’est à la fois du sang neuf et des compétences fraîches qui sont réinjectés dans son capital humain. A travers la formation de la neuvième promotion du programme Train For Trade de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), cadres et agents de maîtrise de la structure ont été outillés pour en apporter davantage à une meilleure gestion de la structure et par ricochet, satisfaire au mieux les exigences de la clientèle du port. Souriant et heureux de venir à bout d’un cheminement qui dure depuis août 2013 et qui, selon leur porte-parole, Christelle Balley a été fait de miel et de fiel, ces récipiendaires ont pris l’engagement de mettre les notions acquises au service du port pour aider à sa croissance.Ils sont au total 14 à avoir satisfait à l’entièreté des exigences de la formation.
Pourtant au départ, ils étaient 22 stagiaires, a rappelé le directeur du PAC, Samuel Batcho. Celui-ci est donc heureux de constater que cette formation est faite de contraintes qui ne laissent pas de place aux flemmards. A l’endroit de la quinzaine de récipiendaires, le premier des portuaires dira donc sa satisfaction avant de les inviter à intégrer les connaissances spécifiquement portuaires acquises dans leurs tâches quotidiennes pour satisfaire mieux que par le passé la clientèle du port. Depuis 15 ans qu’il s’est engagé dans ce programme aux côtés d’autres ports de la sous-région, le Port autonome de Cotonou n’en ressent pas moins les retombées, retient son directeur général qui se réjouit par ailleurs du nombre plus élevé de travailleurs du port qui compose la dixième promotion et démarre les cours ce jour. Pour ce qui est du ministre de l’Economie maritime et des Infrastructures portuaires, Rufin Nansounon, il dit attacher du prix à la formation et se montre ainsi disposé à « faire en sorte qu’une bonne relève soit assurée au niveau des entreprises du secteur ». A l’heure du vieillissement du personnel et des départs massifs à la retraite, ce cours sur la «Gestion moderne des ports» apparaît à ses yeux, non seulement comme un début de solution, mais aussi comme un processus de modernisation du port.
Des ressources humaines de qualité
«La remise de diplôme à laquelle nous venons de procéder fait partie de ces étapes devant conduire à un niveau de performance honorable pour notre port vu que les ressources humaines qualifiées sont un facteur important pour y parvenir», a laissé entendre le ministre Rufin Nansounon à la suite de la remise des diplômes aux récipiendaires. Lesquels, par le biais de leur porte-parole, Christelle Balley n’ont pas manqué de gratitude à l’endroit des responsables du port pour leur avoir permis de suivre cette formation. «Les enseignements reçus seront intégrés aux réalités professionnelles », s’est-elle engagée, souhaitant par ailleurs que plus d’entreprises de la plateforme portuaire engagent leur personnel dans ce type de formation.
Et si à ses yeux, le certificat portuaire constitue une valeur ajoutée pour les bénéficiaires, il l’est aussi pour le port lui-même, estime Dominique Chantrel, le représentant de la CNUCED. Le port de Cotonou est présenté par lui comme un pionnier, au regard de l’engagement dont il fait montre pour le renforcement des capacités de ses ressources humaines. En effet, depuis 1998, 123 cadres et agents de maîtrise dont 16 femmes, auquel il faut ajouter les récipiendaires d’hier ont été formés grâce à l’appui de la CNUCED.